Poésie

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Et surtout j’étais blonde

Dans le recueil poétique superbement illustré par Marie Boralevi, Corinne Hoex cisèle en des textes aussi percutants que concis un univers trouble gravitant autour de l’enfance, de la condition féminine. Sous la forme de comptines acérées, elle nous plonge dans la loi de la prédation masculine, dans le ballet de la blondeur enfantine et de son saccage. Les exergues d’Annie Ernaux et de Caroline Lamarche donnent le ton de cette éducation/déséducation sentimentale que l’auteure de Ma robe n’est pas froissée, Le grand menu, Le ravissement des femmes déplie en six scansions allant de l’état de grâce à la mise à mort de la nymphette. L’échiquier de la séduction féminine et de la destruction ne ménage aucune issue : toujours déjà écrite, l’histoire distille son chemin de croix, ses bagatelles pour un massacre. Avec une économie d’écriture qui libère les feux de la cruauté, Corinne Hoex taille le récit d’une immolation. Blondeur et beauté ont pour destin de se voir jetées en pâture à l’appétit des mâles. La lolita de Nabokov croise l’ogre de la Petite Poucette. La petite pisseuse version Gainsbourg doit être rossée, brisée sur l’autel du Père. J’étais belle. Et surtout j’étais blonde. Et jeune. Et vierge. Les yeux rêveurs des vierges. Le visage offert au massacre. Au fil des scansions qui rythment le texte, les mâchoires de l’ogre se referment. Les phrases lapidaires, les parataxes de Corinne Hoex métaphorisent le dépeçage, l’offrande de la vierge dont la candeur luit comme une provocation insupportable appelant l’outrage. Alors le massacre. Le massacre enfin. Corrigée. Forcée. Et jamais absoute. Lustres. Porcelaines. Fourchettes d’argent. Et jamais absoute. Il est question de dressage du corps féminin, un dressage qui passe par la souillure, la profanation de la sainte. Les fiançailles sont rouge sang. Ursule/Saint Sébastien criblé de flèches, la fillette danse en sa chair meurtrie, réduite à l’état de marionnette offerte. Le finale du texte prend la forme d’une apothéose sacrificielle. Poussée à s’élancer dans la flamme pour le plaisir des prédateurs, la proie est immolée. Noctuelle, papillon blond, la fillette se retrouve crucifiée. Histoire de rapt, de mise à mort de la volupté, Et surtout j’étais blonde fait passer entre l’enfance et le monde qui l’entoure la lame de la dévastation. Comme si, entre «  surtout  » et «  blonde  », le «  j’étais  » du titre s’effondrait dans l’absence. Le scalpel faisant passer l’être à la trappe, ne reste que l’adverbe et l’adjectif de couleur. Les dessins en noir et blanc de Marie Boralevi jouent de ce climat…

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Béatrice LIBERT , illustrations de KOTIMI , Voyages à perdre haleine, Motus, coll. « Pommes Pirates Papillons », 2023, 64 p., 13 € , ISBN : 9782360111275 Dans Voyages à perdre haleine…

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