Suzanne Lilar   1901 - 1992

PRÉSENTATION
1901 : Naissance à Gand, le 21 mai, de Suzanne Verbist. Son père, Eugène Verbist, d'origine anversoise, est chef de gare au Rabot. Sa mère, Hélène Van Ghelder, est institutrice dans une école communale.1913 : Etudes secondaires (partiellement en flamand à cause de l'occupation allemande) à l'Ecole normale ; ses parents souhaitent qu'elle soit institutrice.1919-1923 : «Humanités achevées en dix mois... études de droit menées tambour battant». Première femme inscrite en droit à l'Université de Gand.1923 : Mariage avec Daniel Delmotte, ingénieur électricien. Fin des études de droit au Jury Central.1926 : Avocat, première femme inscrite au barreau d' Anvers. Journaliste au Matin où elle assure la chronique judiciaire et des comptes rendus d'audiences (jusqu'en 1931). Rencontre d'Albert Lilar, brillant avocat spécialisé en droit maritime et en droit international. Divorce d'avec Daniel Delmotte.1929 : Mariage avec Albert Lilar, le 29 juillet. Abandonne son cabinet privé et ses activités propres. Rédige pour son mari des conclusions de droit international et de droit fiscal, que celui-ci compare au Discours de la méthode.1930 : Naissance du premier enfant, Françoise (aujourd'hui Mallet-Joris, écrivain), le 6 juillet.1931 : Reportage sur l'Espagne républicaine, publié dans L'Indépendance belge, à Bruxelles, du 24 septembre au 18 octobre.1934 : Naissance, le 1er décembre, du deuxième enfant, Marie, dite Miquette (aujourd'hui Frédéricq, docteur en Histoire de l'Art et Archéologie, chargé de cours à l'U.L.B.)1930-1940 : Se consacre à l'éducation des enfants, mais lit beaucoup et annote les philosophes. Le droit recule dans ses préoccupations. Commence à rédiger des nouvelles.1945 : Entrée en littérature avec Le Burlador, pièce de théâtre en trois actes, créée à Paris, au Théâtre Saint-Georges le 12 décembre 1946. Albert Lilar est nommé professeur à l'.U. L. B.1946 : Albert Lilar devient ministre de la Justice (il le restera jusqu'en 1947; il le sera à nouveau de 1949 à 1950, de 1954 à 1958 et de 1960 à 1961).1947 : Tous les chemins mènent au ciel, pièce de théâtre en deux actes, créée à Paris, au Théâtre Hébertot, le 5 novembre.1951 : Le Roi lépreux, pièce de théâtre, créée au Théâtre royal du Parc à Bruxelles, le 31 janvier.1952 : Soixante ans de théâtre belge. Préface de Julien Gracq. Le texte a d'abord paru en anglais à New York.1954 : Journal de l'analogiste, prix Sainte-Beuve 1954.1955 : Rencontre à Milan de M. B.; «amour du milieu de la vie»; renoue avec le sacré de son enfance.1956 : Elue à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises, le 9 juin.1958 : A. Lilar est chargé de la Vice-Présidence du Conseil de Cabinet (jusqu'en 1960); il présidera la Table ronde sur l'Indépendance du Congo belge.1960 : Le Divertissement portugais, récit. Dédié «à Miquette, qui ne sera jamais une vraie grande personne». Prix du roman de l'Académie des Hespérides en 1961. La Confession anonyme, roman publié sans nom d'auteur.1963 : Le couple, essai. Prix Eve Delacroix.1964 : «Le baroquisme de la mer appareille pour l'Absolu», article paru dans un numéro de La Revue des voyages consacré au Portugal.1967 : A propos de Sartre et de l'amour, essai.1969 : Le Malentendu du deuxième sexe, essai. Prix quinquennal de la critique et de l'essai pour la période 1966-1970.1976 : Une enfance gantoise, autobiographie. Prix Saint-Simon. Mort d'A. Lilar : il était ministre d'État. Suzanne Lilar vend l'hôtel de la rue Jordaens à Anvers et s'installe à Bruxelles. Reçoit pour ses mérites le titre de baronne.1983 : Adaptation pour l'écran par André Delvaux de La Confession anonyme sous le titre Benvenuta. A l'automne, Henri Ronse, directeur du Nouveau Théâtre de Belgique, organise un colloque Lilar dont les communications seront publiées trois ans plus tard.1986 : Cahiers Suzanne Lilar, incluant deux choix de textes inédits : Les Moments merveilleux et Journal en partie double.1992 : Suzanne Lilar décède le 11 décembre 1992.


PORTRAITS ET ENTRETIENS
Le Carnet et les Instants

Sa naissance en terre flamande, à Gand, en 1901, dans un milieu de culture française, fera percevoir très tôt à Suzanne Lilar que la dualité – le multiple – sont en elle aux prises avec l’exigence souveraine de l’unité. Aussi son œuvre va-t-elle éclairer une approche totalisante des phénomènes de l’être, de la poésie, des sexes, de l’érotisme, de l’amour, refusant qu’ils soient appréhendés par la seule et stérile confrontation des contraires.
Ce refus des limites est, par excellence, non-conformiste, « irrégulier », à sa façon : une volonté ferme, une sensibilité en éveil se conjuguent ici à l’affût de ce point de dévoilement où les différences, sans disparaître, sont assumées ensemble activement.
Loin de s’édifier à partir de…


BIBLIOGRAPHIE


PRIX

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