Odile d’Oultremont

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Il était une fois une petite fille qui vivait avec ses parents. À l’âge de raison, elle perdit physiquement son père (pfttt ! disparu) et mentalement sa mère (pffff ! vidée). En proie à un monde abscons, elle « entam[a] une inexorable transhumance vers un endroit indéfinissable, qui n’exist[ait] pas encore […] ». Elle se mit à façonner le réel à son imagination et entretint un rapport performatif avec ce(ux) qui l’entourai(en)t. Et elle grandit jusqu’à incarner cette femme dansant sur des notes silencieuses, caressant les chiens-chats, transsubstantiant une compote de pommes à la cannelle en marbré coco, barbouillant son garde-manger idéal sur des toiles loufoquement bariolées (tels le « monticule de spaghetti à la bolognaise disposés dans un pot de fleurs »…


Le Carnet et les Instants

Pêcheur de crustacés et de gastéropodes en mer de Bretagne, Vladimir Savidan, qui se souciait beaucoup de la sécurité des autres mais ne portait jamais de gilet de sauvetage, a vu un jour l’Atlantique prendre l’ascendant sur Baïkonour, son Cleopatra Fisherman 38, et a  disparu au fonds des flots, laissant comme seul legs à Edith et Anka celui des épouses et progénitures de marins : après l’attente, un corps manquant. L’absence d’une marque tangible de fin de vie. L’une et l’autre réagissent d’ailleurs très différemment à la tragédie. Amoureuse depuis l’enfance de cette immensité d’eau –  rêvant même d’y trouver sa place, de préférence à la barre – Anka contracte une colère sourde contre cette amie chère qui lui a ravi définitivement…


Le Carnet et les Instants

Un bouquet de renoncules et de roses sur le siège arrière d’une Dacia hybride neuve destiné à au père décédé il y a dix ans, un feu qui passe au vert, une déflagration. Une collision qui entrechoque deux existences, un impact, une croisée des chemins pavée d’une culpabilité dévastatrice qui engendrera prise de conscience, repentir et renouvellement de soi.Nour Delsaux est une jeune trentenaire qui se conforme à une vie subie, absurde par ses exigences et ses exiguïtés, elle traverse son existence, a mis ses rêves de journalisme de côté et, certains jours, « se félicite de n’être que ça : une assistante de rédaction docile et efficace qui fait le job, sans angoisses majeurs ni calendrier surchargé. ». Yarol Ponthus compte près d’un quart de siècle derrière…