Norge (Géo Norge)   1898 - 1990

PRÉSENTATION
Gouleyant, interférentiel, fricassant, ayant du "punch" et le faisant brûler, inquiétant bien sûr, comme tous les tendres qui sont d'affreux cruels (et vice versa), maître-ès-langage de la composition au contrepoint, de la matière au boyau de chat sous l'archet, il invente, non pas en virtuose (ce qu'il est) mais en magicien. Ah! on ne s'ennuie jamais avec Norge, qui pose cependant les questions les plus graves...(Pierre Seghers, Livre d'or de la poésie française)Aragon tenait Norge pour l'un des plus grands parmi les poètes vivants. Et au fond, que Norge soit mort change-t-il quelque chose à l'affaire? Sa poésie, vigoureuse comme pas deux, vit.Norge était né à Bruxelles en 1898. Lorsqu'il s'appelait encore Georges Mogin, il travaillait dans le textile, voyageant alors entre Verviers et Paris. Puis il change de métier. On raconte qu'il aurait vendu des camions!Sa "carrière" littéraire commence au théâtre. Mais la pièce Tam Tam est chahutée par un groupuscule surréaliste.Par la suite, Norge rencontre Pierre-Louis Flouquet et Edmond Vandercammen. Ensemble, ils fondent le Journal des Poètes.En 1949, le recueil Les râpes paraît chez Seghers.1950 : Norge s'installe dans le Midi et se fait antiquaire. C'est à peu près au même moment que Flammarion et Gallimard se mettent à publier ses livres.Peu à peu, l'oeuvre acquiert un rayonnement d'autant plus remarquable que les poèmes de Norge ne ressemblent à rien qui soit à la mode.Georges Mogin est mort à l'automne de 1990. - Prix quinquennal de littérature 1970

BIBLIOGRAPHIE


PRIX
  •   Prix quinquennal de littérature de la Communauté française, 1970-1975

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

En 1984, voulant remettre à l’honneur l’œuvre de Norge, les responsables de la collection Espace Nord s’adressent à J.M. Klinkenberg, professeur à l’université de Liège, membre du groupe Mu, et dont l’intérêt pour le poète est bien connu. Plutôt que composer une anthologie, l’on s’accorde sur la réédition intégrale de quatre recueils : Les râpes, Famines, Le gros gibier, La langue verte (1949-1954). Il est vrai, les célèbres Oignons datent des mêmes années, mais ils ont fait l’objet de plusieurs réimpressions augmentées. Outre que cette période norgienne est familière à J.M. Klinkenberg et que le volume Poésies 1923-1973 chez Seghers est épuisé depuis belle lurette, le choix des quatre titres est judicieux – il eût d’ailleurs mérité d’être…