Le sourire d'Icare


RÉSUMÉ

Recueil de poèmes contemporains composés par Norge (1898-1990).

  lire la suite sur  Bela

À PROPOS DE L'AUTEUR
Norge (Géo Norge)
Auteur de Le sourire d'Icare
Georges Mogin, dit Norge ou Géo Norge, est né à Bruxelles en 1898. Il a fait ses études au Collège Saint-Michel et s’est marié en 1918. En 1921, il a un fils, Jean Mogin. De 1920 à 1930, Norge est commis-voyageur en tissus, notamment dans la région du Centre pour laquelle il développe un intérêt particulier. Il observe les paysages des mines et les hommes du Pays Noir (Bertha, La lampe du mineur, Charbon). Dès 1923, il se tourne vers l’écriture. S’ensuit une période de production intense sous le nom de Geo Norge puis de Norge. En 1931, il fonde Le Journal des Poètes. Maurice Carême fait partie du comité de rédaction. La revue aura une renommée internationale et jouera un rôle capital dans la promotion de la poésie belge et étrangère. En 1940, il épouse le peintre Denise Perrier. De 1949 à 1954 s’ensuit une seconde période d’écriture intense. Les quatre recueils composant cette anthologie datent de cette période. En 1954, Norge devient antiquaire à Saint-Paul-de-Vence (France). De 1968 à 1973, c’est la troisième période de publication. En 1978, ses œuvres presque complètes sont publiées. Norge écrit toujours. En 1983, un hommage lui est rendu à la Maison de la Poésie de Paris. Entre 1985 et 1990, il publie deux de ses meilleurs recueils : Le Coq-à-l’âne (1985) et Le Stupéfait (1988). Il meurt à Mougins en 1990.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Le sourire d'Icare"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9294 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Belgium Bordelio 2

Le 8 juin 2015, Francine Ghysen rendait compte, dans Le Carnet et les Instants , de l’anthologie bilingue Belgium Bordelio récemment co-éditée par le PoëzieCentrum et L’arbre à paroles  ; les maitres…

Slam femme & autres textes

Laurent Demoulin (1966) a étudié à l’université de Liège, où il a reçu les enseignements de Jacques Dubois et de Jean-Marie Klinkenberg. Il y enseigne aujourd’hui. Son premier roman, Robinson , obtint le prix Victor-Rossel 2017. Son frère, le peintre Antoine Demoulin , dit Demant, illustre le présent recueil. Il avait déjà publié d’autres dessins en frontispice d’autres recueils : Filiation , Même mort , Palimpseste insistant et l’édition revue et largement augmentée d’ Ulysse Lumumba . Les deux frères avaient aussi publié une œuvre singulière à quatre mains, Homo saltans , où le texte et l’image s’entrelacent en un pas de deux très réussi. «  Rien de plus déprimant que d’imaginer le Texte comme un objet intellectuel (…). Le Texte est objet de plaisir  » écrivait Roland Barthes . Ce Bookleg de Laurent Demoulin recèle, dans son apparente diversité, de nombreux plaisirs stylistiques. Le choix des textes ne retient que des pièces destinées à être lues à haute voix. Slam femme est donc la juxtaposition d’une forme et d’un thème : la narration scandée librement, de manière rythmée, avec pour personnage central Greta Thunberg, jeune autiste Asperger et militante écologique. L’autisme, thème central de son remarquable roman Robinson , est donc une fois de plus présent chez l’auteur dans ces poèmes sous forme imprimée de textes destinés d’abord à l’oralité :(…) Ta pure volonté oui-autiste et sévèreQue tu deviens persona non grataChez les gris grisonnants qui méprisent le vert,Mais pour nous Great Greta, à jamais et basta !Tu es persona Greta (…)Que ce soit dans le domaine thématique ou stylistique, Slam femme & autres textes n’est pourtant ni disparate ni réducteur. Car la thématique de l’autisme pose une série de questions ayant trait à nos rapports au monde et aux autres.Utilisant la rime et les formes de manière à la fois classique et assez libre, avec des pastiches  empruntés à l’histoire de la poésie française, de la Renaissance à l’Oulipo et à la chanson contemporaine, Demoulin joue avec la langue et les images, la syntaxe et le vocabulaire, manie l’humour et le double sens, comme avant lui, celui qui, le premier, fit du slam à Liège : Jacques Bernimolin (1923-1995), auquel Demoulin consacra une belle approche critique . À propos de ce poète atypique, Izoard disait : «  Jeux de mots, calembours, cut-up, détournement de sens, faux lyrisme, humour décapant, sentimentalisme à rebrousse-poil, voilà quelques-uns des procédés utilisés par ce poète à la fois tendre et doux-amer  ». Malgré leurs différences, les manières d’écrire, chez Bernimolin et Demoulin, font indubitablement partie de la même parentèle. Mais derrière le ludisme des formes, on perçoit la gravité des interrogations : Bernimolin aborde des atmosphères oniriques et parfois angoissantes, Demoulin traite de problématiques sociétales qui bouleversent notre civilisation et n’ont rien d’apaisant : la violence, envers la Nature, les femmes, l’être humain comme l’interrogation de nos identités et modes de vie y sont présentes.Un autre type de violence est celui qui réside dans tout type d’incommunicabilité. Sur ce plan, l’autisme est exemplaire. À propos du roman Robinson , J.P. Lebrun écrit  : «  La pertinence clinique de ce véritable travail d’écriture auquel s’est tenu Laurent Demoulin tient précisément dans ce qu’il nous fait partager ce à quoi Robinson n’accède pas, à savoir ce qu’implique ce que l’auteur appelle « la quatrième dimension – celle du langage – dans laquelle il est si douloureux d’entrer – car on y rencontre le mot ‘mort’ et le mot ‘jamais’ – et dont il est impossible de sortir «  . Tout dans la description particulièrement fine de cette co-vivance entre père et fils, tout vient nous rappeler que n’a pas pu prendre place entre eux ce lien via le langage articulé qui définit notre espèce. » C’est pourtant dans cette coexistence entre le Livre et une autre écriture (l’écriture de l’Autre) , pour le dire comme Barthes, que survient la possibilité d’une compréhension des fragments réciproques de nos quotidiennetés et donc un désamorçage de la violence. Cette problématique est particulièrement sensible dans un poème comme « Minimum minimorum  » et la série intitulée « Poèmes que je n’écrirai qu’une seule fois ».Au-delà de l’éblouissante virtuosité verbale de Demoulin, son inventivité, ses traits ludiques, sa capacité de mise à distance et son oralité, on sera attentif à la dramaturgie de l’être humain, à ses silences, ses murs intérieurs, ses souffrances et à la violence innée qui l’habite, aux peurs qui déterminent ses rapports aux autres et au monde…                                                                     …

Sodome et grammaire

"Ou Sodome et Grosso Modo si l'on préfère ! Nous sommes…