Marie Nicolaï   1923 - 2016

PRÉSENTATION
Née à Liège en 1923, Marie Nicolaï est très attachée à sa région : «Le pays de Herve, c'est surtout des portions de prairies barbelées, où paissent des bestiaux bien dépourvus des divines clarines du poète. Tout est à l'échelle réduite. Certains prés sont si petits, qu'en perspective, un cheval de labour un peu fort, mélancolique et crotté comme ils le sont tous, en déborde. Les maisons et les arbres non plus ne s'élèvent guère : on ne voit pas grand sous le ciel gris. Mais ce pays c'est le mien, c'est de lui que viennent mes racines...»(Les vieux jours, p. 28.)Elle renonce à une carrière de comédienne pour élever ses enfants mais ne résiste pas à un besoin qui ne cessera de la tenailler : écrire. Son premier roman Aux délices des rats paraît à Paris en 1958 et sa deuxième œuvre Samarinas est préfacée par Henri Guillemin qui voit en elle un «écrivain-né» : «Elle écrit parce qu'elle a des choses à dire, parce qu'elle a le don de le dire. Parce que sa vie, si peuplée qu'elle soit, et vouée, d'abord aux autres, ne serait pas complète sans l'élaboration, sans la lente et perpétuelle genèse de ses écrits qui sont en même temps des chansons.»Dès lors, ses activités littéraires se multiplient : romans (dont plusieurs sont déjà adaptés pour la radio ou la télévision), nouvelles, un essai sur Lincoln.Elle travaille aussi au sein du Groupe du Roman, est membre de nombreuses organisations littéraires : Société des Gens de Lettres, Pen Club français, Association des Écrivains belges, SACD (Auteurs et compositeurs dramatiques) et a fait partie du jury du Grand Prix de la Communauté française. D'autres travaux se partagent ses journées: la Société Royale pour la protection de l'enfance, un Conseil de gestion des bibliothèques publiques. Elle a été en outre durant six ans responsable de la rédaction du Bulletin des femmes chefs d'entreprises et elle est chargée d'une émission radio circulant dans 24 pays : La femme dans le monde, activité qui la passionne et à laquelle elle tient beaucoup. Épouse de Roger Jaspar depuis plus de vingt ans, elle vient de publier Radio-Katanga où elle met l'essentiel des notes et des documents de celui qui fut «Jean Sans Peur» lors de la sécession katangaise. Elle continue à écrire, riche de la tendresse de ses petits-enfants, dont elle s'occupe activement.

BIBLIOGRAPHIE


PRIX