Marc Dugardin

PRÉSENTATION
Marc Dugardin est né à Bruxelles le 27 novembre 1946. Après des humanités gréco-latines à l'Athénée de Schaerbeek (où il eut un temps André Doms comme professeur) et à l'institut Sainte-Marie dans la même banlieue bruxelloise, il suit une formation d'éducateur spécialisé à Namur. Par la suite, il a exercé cette profession à Bruxelles et dans le Brabant wallon avant de devenir lui-même chargé de formation. Il est père de trois enfants. Il vit en Hesbaye namuroise. Après une période engagée en mai 1968 (il passe huit jours à Paris), notamment à cause de la lecture de B. Brecht, il en est venu à une carrière poétique plus sage qui n'a vraiment débuté qu'à partir de sa rencontre avec Francis Chenot à la fin des années 1970. C'est d'ailleurs ce dernier qui publie ses premiers textes en 1979 dans la revue Vérités. De 1982 à 1988, Marc Dugardin sera administrateur au Journal des poètes. Durant cette période il a donné de nombreuses études, notamment sur Pär Lagerkvist, Pierre Dhainaut, Joseph Noiret, Philippe Jaccottet et Pierre-Albert Jourdan. À travers l'influence de ces deux derniers, il aimerait que la poésie aide à «mieux respirer». Parmi ses autres poètes et écrivains de prédilection, on doit citer la Suissesse Anne Perrier, l'Argentin Antonio Porchia, le Coréen Yi Munyol, l'Autrichien Peter Handke, le Français Claude Roy, le Libanais Georges Schehadé et Arthur Praillet. Télécharger le dossier créé par le Service du Livre luxembourgeois (2004)

BIBLIOGRAPHIE


PRIX
  •   Prix triennal de la poésie de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020-2023 (Lettre en abyme)

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Marc Dugardin est un chantier perpétuel. Un être qui marche avec les autres. En tant qu’homme, en tant que poète. Tout qui suit de près ses publications le devine : de livre en livre, se dessine une ligne souple, variée, variante. Une ligne creusant patiemment un sillon. S’appuyant sans cesse sur ce qui compte. Sur ce qui porte Marc Dugardin. L’aide à poursuivre. À concevoir une belle route. Ce sont les amitiés fortes. Les musiques qu’il écoute. Les révoltes qui grondent en lui. Les connivences avec les autres poètes, écrivains, qu’ils soient morts ou vivants. L’infaillible curiosité qui l’anime. Les questions et préoccupations qui le turlupinent, voire le passé qui le tourmente.Bien sûr, on retrouve tout cela dans Notes sur le chantier…


Le Carnet et les Instants

Marc DUGARDIN, D’une douceur écorchée. Janvier 2016 – Décembre 2018, suivi d’une approche par Vincent Tholomé, Rougerie, 2020, 13 €, ISBN : 978-2-85668-408-5[…]par où commencern’est pasune question d’oiseauPar où commencer, par quel bout prendre notre existence, comment composer avec notre « mémoire d’être né », avec quel silence conjuguer notre parole, comment faire entrer notre grande soif de vivre dans notre étroit gosier, où « […] c’est la honte qu’ils ont enfoncée »? Ces questions émergent sans doute à la lecture du recueil D’une douceur écorchée de Marc Dugardin (Éditions Rougerie).Mais par quel bout apprivoiser la poésie de Marc Dugardin, comment entendre ce recueil, comment l’articuler avec son langage à soi, comment le…


Le Carnet et les Instants

Un jour, nous naissons. Sommes enfantés par nos mères. Sommes lancés dans ce monde. Pour le meilleur comme pour le pire. Chacun, chacune, s’en sort ensuite comme il ou elle peut. Certains et certaines en écrivent des livres. Juan Gelman aura été un de ces poètes. Marc Dugardin en est un autre. Sa Lettre en abyme peut être lue, entre autres choses, comme un hommage à Lettre à ma mère de Gelman, ce frère d’écriture, pour ainsi dire.C’est que tous deux ont un « œuf à peler ». Une histoire à vider avec leurs mères mortes. Ces boules de peur et de haine. Ces êtres qui, à leurs corps défendant, auront, en même temps que la vie, « fait cadeau » à leurs fils de leurs vieilles casseroles. Vieilles peines. Vieilles marottes qui vous bouffent l’existence.…


Le Carnet et les Instants

Disons-le d’emblée : Marc Dugardin n’écrit pas. Marc Dugardin vit. Marc Dugardin rencontre, partage, s’interroge, s’angoisse, rêve, s’offusque, regarde, ose un mot ou deux, se fait des amis, admire, écoute, goûte, apprécie, se désespère, fait découvrir, s’adoucit.Ses livres ?Peut-être peut-on les lire comme des témoignages. Des signes du fait que Marc Dugardin vit, respire, en être humain. Des signes qui ne se bornent pas à être de « beaux objets esthétiques », beaux poèmes, à la forme maîtrisée. Des signes qui, au-delà des mots écrits, renvoient, fort discrètement, sans insister, à tout un réseau de sensations, d’émotions, de pensées et d’amitiés entremêlées. N’importe quelle lectrice distraite ou fatiguée…


Le Carnet et les Instants

Marc Dugardin, avec la complicité de son fils à la photographie – Antoine Dugardin – ouvre une fenêtre sur l’activité d’écriture par l’intermédiaire d’un Psaume, passant publié aux éditions du Chat polaire. Ouvrage étrange qui se veut prière, Psaume, passant ne s’adresse pourtant à aucun dieu, comme un appel lancé dans un vide métaphysique. Empruntant sa mélodie à la poésie et la narration d’un « je » vivant, pensant, écrivant au genre du récit, Marc Dugardin permet ici « l’irruption du monde dans le corps du texte ».L’irruption du monde est symbolisée par le regard porté sur un homme à sa fenêtre, du moins par son absence inhabituelle, qui permet d’invoquer la disparition, la mort, le souvenir. De même que l’écriture, éclosion matinale,…