Lettre en abyme

RÉSUMÉ
Poème écrit sous une forme épistolaire et adressé à Juan Gelman (1930-2014), exprimant l’absence et le manque de l’écrivain tant admiré. Dans ce texte, l’auteur s’adresse également à sa propre mère pour évoquer la douleur de la séparation et tenter de renouer le lien primordial.

PRIX
  •   Prix triennal de la poésie de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020-2023
À PROPOS DE L'AUTEUR
Marc Dugardin

Auteur de Lettre en abyme

Né à Bruxelles en 1946, Marc Dugardin habite actuellement à Namur, où s’est déroulée la plus grande part de sa vie professionnelle (comme éducateur spécialisé puis dans l’Enseignement de promotion sociale). Il a publié, à partir de 1982, une vingtaine de titres. Depuis sa première publication chez Rougerie en 1986, un lien de fidélité et d’amitié le rattache particulièrement à cet éditeur. Sa poésie s’écrit dans la tension entre une certaine retenue et le besoin parfois de laisser échapper des cris. Souvent concise, allusive, il lui arrive toutefois de se faire plus directe, plus familière. Elle est habitée de musique, à travers ses références et son travail dans la langue. Nourrie de solitude, elle se veut aussi solidaire, en quête de la résonance qu’autrui peut lui offrir.
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Le Carnet et les Instants

Un jour, nous naissons. Sommes enfantés par nos mères. Sommes lancés dans ce monde. Pour le meilleur comme pour le pire. Chacun, chacune, s’en sort ensuite comme il ou elle peut. Certains et certaines en écrivent des livres. Juan Gelman aura été un de ces poètes. Marc Dugardin en est un autre. Sa Lettre en abyme peut être lue, entre autres choses, comme un hommage à Lettre à ma mère de Gelman, ce frère d’écriture, pour ainsi dire.C’est que tous deux ont un « œuf à peler ». Une histoire à vider avec leurs mères mortes. Ces boules de peur et de haine. Ces êtres qui, à leurs corps défendant, auront, en même temps que la vie, « fait cadeau » à leurs fils de leurs vieilles casseroles. Vieilles peines. Vieilles marottes qui vous bouffent…


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