Le titre pilote vers le policier, une page de garde annonce un roman, le texte échappe aux étiquettes et conjugue les registres : journal de bord de l’autrice autour d’un projet d’écriture, documents qui le fondent (lettres de protagonistes ou de témoins, liste de lieux à visiter), fragments d’une rêverie biographique à partir des points d’acmé d’une existence.
Au départ, un vertige : l’autrice est envoûtée par « l’homme chancelant » qui transcende La nuit, un tableau exposé au musée d’Ixelles :
Un homme, vu de dos, vêtu d’une redingote, coiffé d’un haut-de-forme, erre la nuit, en bord de mer, le long des majestueuses Galeries royales d’Ostende. Il semble tituber, tend une main hagarde vers les imposantes colonnes. Qui est cet…