À l’été 2015, nous vous présentions ici même le premier roman de Jean-Pol Hecq, Georges et les dragons, qui paraissait aux éditions Luce Wilquin. Coup de cœur du Carnet et les instants, il se distinguait par son intrigue mêlant sans cesse mythes et faits réels pour proposer au lecteur un roman étonnant et réussi. La question était alors posée : l’imagination très fertile de l’auteur aurait-elle les ressources nécessaires pour nous proposer d’autres œuvres de cette facture ? Moins de deux ans plus tard, Luce Wilquin publie le deuxième roman de Jean-Pol Hecq : Tea time à New Delhi.Loin des lignes de combat montoises de la Première Guerre mondiale, c’est dans l’Asie des années 1950 que nous emmène Hecq. Le moment est d’importance : Ernesto Guevara, El Che,…
Jean-Pol HECQ, Mother India, Des nouvelles de l’Inde, Genèse, 2022, 190 p., 21 €, ISBN : 978-2-38201-012-9Mother India n’est pas un recueil de nouvelles mais « une collection de souvenirs personnels » livrant des nouvelles du sous-continent indien. Le journal de bord d’un journaliste belge, Jean-Pol Hecq, qui a repris en radio le flambeau éthique des Lachterman, Désir, Danblon et autres Sasson, qui ont enchanté les écrans des années 1970-1980 :Je suis persuadé que l’on ne peut pas bien faire ce travail sublime qui consiste à rendre compte de la marche du monde le plus honnêtement possible (le journalisme), sans tenter de se mettre à la place, même brièvement, des gens à qui l’on tente de tirer les vers du nez. Après deux romans, ce troisième ouvrage impressionne.…
En 1927, Max s’installe pour quelques temps dans une auberge située au centre de la ville de Mons. Journaliste hollandais maitrisant parfaitement la langue de Verhaeren, il prétend faire un reportage sur la reconstruction de l’après-guerre pour en fait enquêter discrètement sur un certain Georges, un cousin éloigné. Aidé dans ses recherches par un Borain de souche, Max progressera lentement : difficile en effet de trouver un Montois inconnu disparu en 1914 et portant ce prénom si répandu.
Par ici, des Georges, il y en a toujours eu beaucoup. À cause de saint Georges, vous voyez ? Beaucoup de familles avaient « leur » Georges, ça porte bonheur à ce qu’on dit.
La préface, signée par l’auteur lui-même et partie intégrante de la fiction, met d’emblée le…