Après Indulgences en 2014, Jean-Pierre Bours replonge dans les temps foisonnants et clairs-obscurs de la Renaissance européenne, débutant son préambule à la charnière entre le XVe siècle et le XVIe siècle et l’achevant aux alentours de 1543. Il se glisse cette fois non plus directement dans les pas de Margarete (dite Gretchen, une des figures majeures de son précédent roman, centré sur les femmes), mais dans ceux de son amant, l’énigmatique Docteur Faust, être fictif mais néanmoins mythique qu’il emprunte à Marlowe et Goethe, et qui fut également, à leur suite, célébré par de nombreux compositeurs (Berlioz, Schuman, Wagner et Lizst notamment) mais aussi de peintres (parmi lesquels Delacroix et Rembrandt). C’est d’ailleurs en connaisseur précis de tous ceux qui…
« Sans doute fallait-il être déraisonnable pour concevoir le projet de faire cohabiter autant de réalité avec autant de légende et autant de fiction », écrit Jean-Pierre Bours, dans l’épilogue de son premier roman historique, Indulgences, édité chez Hervé Chopin. À déraisonnable, nous préférons audacieux, voire carrément bien inspiré.C’est à la charnière du Moyen Âge et de la Renaissance, dans une société en pleine mutation, que Jean-Pierre Bours nous transporte d’emblée, au cœur d’une époque marquée par les famines, la peste, les guerres, la pauvreté et les injustices, dans laquelle pointent désormais les premiers signes de la Réforme et de la Renaissance incarnés notamment par le théologien dissident Martin Luther, le mystérieux docteur Faust, le…