Léon Wuidar | Objectif plumes

Léon Wuidar

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Le Carnet et les Instants

De la même manière que Montesquieu interrogeait l’altérité dans ses Lettres persanes, pour mieux faire saisir qu’il n’y a pas anomalie mais différence, ouverture au monde plutôt que repli sur soi, ainsi pourrait-on retenir entre nos doigts le fil rouge que tend l’artiste Léon Wuidar (Liège, 1938) dans ses Mémoires d’un peintre liégeois. Élevé, comme il le dit lui-même, « dans le silence d’un milieu familial, scolaire et social peu porté sur les questions esthétiques », le jeune Wuidar devient par la suite professeur de dessin, puis au milieu des années 1970, d’arts graphiques à l’Académie des Beaux-Arts de Liège – tout en cherchant en parallèle son propre chemin artistique. Et c’est probablement ce qui frappe immédiatement le lecteur dans…


Le Carnet et les Instants

Peu lui chaut, la lumière inonde et rebondit. L’amadouer, la dresser, la maitriser, la peindre est affaire de photographie. Jonathan Steelandt s’est remis à l’observer, la caresser, la dessiner, la diriger, la fragmenter, la géométriser tel un architecte, de son précis crayon sur le papier. Et Léon Wuidar d’expliquer ce dont il s’agit :Son regard tombe sur trois normographes, un souvenir de son grand-père qui était ingénieur. (…) le normographe est un instrument fort bien fait qui permet de tirer des plans.Détourner les objets de leur usage est un des jeux initiaux de la création. L’art se révèle par cet inattendu de l’ustensile sorti de son contexte pour prendre forme nouvelle et originale. À la recherche d’émotion et de nouveauté. D’étonnement voire…