Ultime passion


RÉSUMÉ

Pour l’artiste et l’écrivain : une rencontre de haut vol.

Pour le protagoniste du récit :
– Du point de vue aéronautique : un exploit inégalable.
– Question onirisme : la fabuleuse légèreté du rêve d’altitude.
– Quant à la mystique : l’infinité d’une fusion céleste.
– Et de façon plus prosaïque : l’art de s’envoyer en l’air.


À PROPOS DES AUTEURS
Paul Emond
Auteur de Ultime passion
Romancier, essayiste, Paul Emond (Bruxelles, 1944) est devenu, depuis sa première pièce, Les Pupilles du tigre, qui date de 1984, l’un de nos dramaturges les plus féconds et les plus fascinants. Mais ce docteur en philologie romane, qui fut longtemps attaché aux Archives et Musée de la Littérature et enseigna à la Cambre et à l’Iad, avait débuté dix ans avant avec un essai sur Jean Cayrol et peu après avec un premier roman, La Danse du fumiste, genre dans lequel il donna il y a peu son œuvre la plus accomplie, La Visite du plénipotentiaire culturel à la basilique des collines. Son esthétique, qui se vérifie aussi bien dans ses proses au dans ses pièces, est à la fois rigoureuse et joueuse, grave et ludique. Elle se perçoit particulièrement dans des comédies ironiques que l’on ne peut que situer dans l’orbite d’un Kundera, ce qui n’étonnera pas de la part de quelqu’un qui séjourna longtemps en Tchécoslovaquie, et dont l’épouse est Slovaque. D’ailleurs, ses Inaccessibles amours ne sont-elles pas un clin d’œil à l’auteur de Risibles amours ? De Caprices d’image à Grincements et autres bruits, de Malaga aux Îles flottantes, son œuvre avance, avec une rare cohérence, sur la voie d’une dramaturgie intelligente et inventive, où la comédie sert de révélateur des aberrations publiques et des malentendus privés. Détenteur des prix triennaux du roman et du théâtre, il a obtenu le prix Praga de l’Académie pour sa pièce Le Sourire du diable, une réflexion sur les ambiguïtés de la démocratie technocratique qui fut créée à l’Atelier Théâtral de Louvain. Il est aussi l’auteur de nombreuses adaptations, notamment d’un Tristan et Yseut dont  les Baladins du Miroir ont fait un très grand succès.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Paul EMOND (texte) et Léon WUIDAR (ill.), Ultime passion, La Pierre d’Alun, coll. « La petite pierre », 2023, 64 p., 15 €, ISBN : 978-2-87429-135-7Ultime passion est une nouvelle assez courte, récente vu les références à des techniques d’aujourd’hui. Elle étonne cependant, car Paul Emond condense et résume dans ce bref texte toute une part de sa production romanesque antérieure.Le récit commence par le discours d’un ministre de la Culture se félicitant que l’on puisse dorénavant reproduire et même améliorer les créations artistiques du passé, en l’occurrence des apothéoses du peintre Giambattista Tiepolo. Grâce à l’intelligence artificielle, il est maintenant possible de…


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Comment regarder plus loin : Onze rencontres entre science et littérature

La collection « La tortue de Zénon », aux éditions de L’arbre de Diane, crée à nouveau des étincelles harmonieuses entre littérature et science, elles qui inscrivent de concert la beauté «  au cœur [de leur ] processus créatif  », comme le souligne d’emblée l’éditrice Mélanie Godin. Dans Comment regarder plus loin , onze autrices attirent chacune dans leurs paumes une femme de science, qui a éclairé le monde d’antan ou d’aujourd’hui. Ces destins de femmes scientifiques, étudiés par ces autrices, dessinent une large constellation, composée de disciplines (sciences du climat, géodésie et sismologie, physique spatiale, astronomie, mathématiques, pathologie moléculaire des plantes, génétique, médecine et chirurgie, neuro-rééducation) et de contrées (Belgique, Danemark, France, Angleterre, Allemagne, Etats-Unis, Ethiopie, Italie) variées. Renouvelée, la narration est multiple tant chaque autrice assume une manière de rencontrer l’autre. Si une adresse en « tu » est préférée par deux d’entre elles ( Charlotte Biron , Lisette Lombé ), une troisième y met les formes épistolaires ( Veronika Mabardi ). Gaël Octavia et Beata Umubyeyi Mairesse optent quant à elle pour d’autres procédés : la première se place dans les chaussures d’une autre scientifique, Mileva Maric, pour converser avec celle qui lui a été confiée, Emmy Noether tandis que la seconde instaure le cadre du conte, qu’une femme dispense quotidiennement à ses enfants, au sujet de la scientifique mise à l’honneur dans cette nouvelle (Segenet Kelemu). 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