Jean-Luc Renard

PRÉSENTATION
Mon intérêt se concentre sur la confrontation entre la fragilité des êtres et la puissance du monde. Observer l’intime aux prises avec les pièges de l’oppression… Jamais vraiment victorieux.     Ma mère lisait…Tôt le matin, avant le lever de la smala. Mon père lisait…Comme un dingue. Tard le soir, après le coucher de la smala. Les trésors se dénichaient à la bibliothèque du quartier. Le lundi et le jeudi, de 17 à 20 heures. Fiches calligraphiées et employés un peu grincheux. Rayonnages en métal kaki. Éclairage glauque des tubes à l’argon. Et tout autour, on lisait. Oncles et tantes, grands-parents, cousins, fréquentations. Grand frisson d’émancipation. Et grande méfiance à l’égard du gros œil cathodique juché sur le buffet. Imprégnation réussie. La fièvre m’a gagné après la mue de l’adolescence. D’abord comprendre et savoir. Et prendre la plume dans la foulée. Voilà le décor! Ce n’est pas compliqué d’écrire, il suffit d’y donner chaque seconde de sa vie (Christian Bobin). Alors, que faire de tous ces manuscrits et tapuscrits qui traînent dans les tiroirs ou numérisés on ne sait plus trop où ? Rien, ils ne cherchaient qu’à réparer et à guérir.
BIBLIOGRAPHIE
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Le mariage peut être une cage dorée. Tel est le constat d’Eva et Iris, les deux protagonistes de Testostérone, de Jean-Luc Renard, roman dont le titre reflète bien la domination, l’oppression, voire la violence qui animent certains mâles.Le roman démarre sur une scène ô combien familiale. Deux adolescents, Charline et Gilles, ont poussé leur mère Eva Wagner, narratrice du livre, à passer la nuit à la belle étoile pour leur permettre d’envahir la maison avec des amis et de festoyer. La maman se retrouve face à un champ de batailles, tandis que son mari a déserté les lieux au chevet de sa mère Rosa, agonisante. Une belle-mère au foyer, pédante, moralisante, qui n’a jamais vu l’arrivée d’Eva au bras de son fils d’un bon œil. Jacques, le mari, se veut lui l’incarnation…