Pour son premier roman, Jérémie Brugidou s’inspire de La Béringie, un territoire qui a existé et a été peuplé par certains de nos ancêtres et par le passage de Béring que les populations eurasiennes ont traversés pour peupler l’Amérique pour signer une fiction qui mêle justement le rapport au territoire de populations passées et futures. Se déplie, dans ce récit difficilement classable, tout l’imaginaire écologique, celui de la crise profonde, de la destruction et de la colonisation mais aussi cet imaginaire qui permet autre chose que le nihilisme des solutions technocratiques. Cette écologie est l’écologie des mondes qui se rencontrent, une écologie psychique, historique et environnementale. On en parlera en présence de l’écrivain, entre autres cinéaste de formation, qui nous présentera justement de stupéfiantes images qui lui ont servi de sources d’inspirations dans son processus d’écriture.