Un jour, un mystérieux objet volant non identifié s’immobilise au-dessus du quartier des affaires d’une petite ville, le plongeant dans la pénombre. Plus aucun appareil électrique, plus aucun moteur ne fonctionne.
Quatre ans plus tard, la vie a repris son cours, excepté dans ce quartier sombre, coupé du reste qu’on appelle désormais le Zwarthoek.
Comme tout le monde, Louis et Raymond, deux copains désœuvrés, évitent soigneusement d’y mettre les pieds. Jusqu’au jour où une jeune femme fait appel à eux afin de retrouver sa sœur jumelle disparue depuis peu.
Cette enquête les entraîne au cœur de ce mystérieux quartier et de plusieurs histoires : l’œuvre d’un artiste fou, la jalousie d’un galeriste, un mystérieux vol organisé de vélos, le projet farfelu d’une bande d’activistes…
Mais que se passe-t-il vraiment dans l’impénétrable Zwarthoek ?
Illustrateur de Zwarthoek
Auteur de Zwarthoek
Illustrateur de Zwarthoek
Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…