Editorial :
Difficile de parler de son jumeau. Gorian et moi sommes culturo-médiatiquement nés le même jour à quelques coups de fil d’intervalle. C’était un temps où le Bruxelles qui brusselait me manquait car je bossais dans l’édition à quelques stations de métro de la tombe de Jim Morrison. Un signe de notre inéluctable rencontre ? Peut-être… C’était ce temps béni où la RTBF voulait se doter d’une émission littéraire solide pour occuper une place de choix dans les petites lucarnes. Cette mission – ô combien importante… on allait parler de livres, pas question de déconner ! – fut confiée à la productrice Anne Hislaire secondée de Corinne Boulangier et Thierry Bellefroid. Ce dernier eut l’idée saugrenue de me contacter pour que je les aide comme « poisson-pilote » dans les méandres des agendas parisiens, car comme le veut l’adage « Si Paris est à 1h25 de Bruxelles, Bruxelles est à 3 mois de Paris ». C’est ainsi que par une belle après-midi pluvieuse comme seul notre Plat Pays sait en produire je me suis trouvé à dialoguer avec Anne Hislaire : – Tu as déjà pensé faire de la T.V. ? – Euh… – Tu as une belle gueule pour ça, tes yeux rient ! – Ah… – Viens on fait un test ! – Oh ?! Voilà comment ma vie de critique littéraire télévisuel a commencer. Et Gorian dans tout ça ? Je l’apprendrai plus tard, Thierry avait sous la main un fan de Stephen King et H.P. Lovecraft prêt à bondir dans l’émission, mais lui ayant soufflé « les mauvais genres » sous le nez, tout le monde espérait qu’il ait une autre passion littéraire (honteuse) à défendre. Heureusement, il ne fallut pas longtemps pour qu’il crache le morceau : il était passionné de Voltaire ! C’est ainsi qu’après Abbott & Costello ou Laurel & Hardy un autre duo légendaire a vu le jour: le Nécrobibliophile & Monsieur Mauvais Genres. Depuis nous avons multiplié les «figures imposées » et déroulé des heures de critiques au micro de la RTBF, mais comme la solidité d’un duo tient aussi à ses « loisirs », quand j’ai eu l’idée saugrenue d’adapter Candide en B.D. aux éditions Delcourt il était évident que nous le ferions à quatre mains.
Autant dire que nul autre que lui ne pouvait signer cet Article consacré à François-Marie Arouet tant cet auteur a marqué son coeur.
«L’intérêt que j’ai à croire une chose n’est pas une preuve de l’existence de cette chose.»
Voltaire in Lettres philosophiques
Michel Dufranne
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique…
Un essai sur le sentiment amoureux. L'auteur s'intéresse à la passion, à la frontière entre l'amour et la…