Un mois en enfer

RÉSUMÉ

Soixante-cinq ans après la bataille des Ardennes, les derniers survivants des événements en province de Luxembourg témoignent, et ils retracent, jour après jour, l’actualité de l’offensive du 16 décembre 1944 au 18 janvier 1945. Ce documentaire, véritable oeuvre collective, rend hommage à l’ensemble de la population et des militaires qui ont vécu un mois en enfer. Du 16 décembre 2004 au 18 janvier 2005, TV Lux, la télévision de proximité…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Pierre ECHTERBILLE

Auteur de Un mois en enfer

Né à Etterbeek en 1948, aîné de quatre garçons, Jean-pierre Echterbille qualifie ses études de chaotiques. Il les suivra dans divers établissements de la capitale. Il passe toujours ses vacances d'été chez sa grand-mère, à Virton. Il avoue d'ailleurs que les dix autres mois ne sont qu'attente. Virton est devenu pour lui un lieu fascinant dans lequel sa grand-mère joue un rôle important. Il découvre tôt la lecture, sans songer que l'écriture pourrait un jour devenir un hobby, puis peut-être plus. Mais il s'oriente tout d'abord vers le théâtre à travers diverses interprétations de vaudevilles.Il entre en écriture quasi par accident. Un projet de théâtre voit le jour en Luxembourg et le groupe qui le gère cherche un auteur. Sans trop savoir où cela le mènera, il accepte de relever le défi. Il compose un roman-récit, On reviendra, que Jacques Herbet adapte pour la scène.Le plaisir de l'écriture qu'il découvre le conduit à récidiver. Tout comme pour On reviendra, Jean-Pierre se documente sur le sujet, les lieux, les hommes, les armes, les difficultés... La guerre de 14 amène l'auteur à écrire Le faux pas qui paraîtra en 2006. On ne s'étonnera pas que les deux ouvrages aient pour cadre partiel la Gaume, Virton en particulier tout comme un prochain roman qui nous plongera dans la vie de Gaumais lors de l'exode de 1940.Entre-temps, il aura collaboré à la rédaction d'Un mois en enfer en imaginant le journal d'une infirmière pendant l'offensive des Ardennes, récit qui se mêle à la réalité des témoignages de civils lors de ce mois terrible de 1944.Jean-Pierre nous confie encore : Détail qui n'a pas d'importance : je suis responsable cuisine du CUP La Clairière à Bertrix depuis 1970. Détail qui a son importance : marié à Annie et père de deux fils, je m'enorgueillis d'un nouveau titre : celui de Papy de Tom, de Léo et de Jean.

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L’ouragan a frappé Nyundo

Félicité Lyamukuru était adolescente lorsque, le 7 avril 1994, se déclencha le carnage. « Le génocide m’a trouvée en troisième secondaire. J’avais seize ans, j’étais vieille. » Presque toute sa famille fut anéantie dans le cataclysme qui ensevelit au Rwanda un million de Tutsis.Elle voulut d’abord oublier ces mois d’épouvante, d’arrachements, d’insoutenable douleur, terminer ses études, vivre « normalement ». «  J’ai mis du temps à entrer dans la grotte de mes souvenirs  », écrit-elle aux premières pages de son récit poignant L’ouragan a frappé Nyundo .  Elle franchissait un grand pas en participant pour la première fois, le 7 avril 2008, à Bruxelles où elle habite depuis l’an 2000, à la marche aux flambeaux qui commémore chaque année la mémoire des victimes. «  Désormais, j’assumais mon identité de rescapée.  »Comprenant que la parole est plus féconde que le silence, elle formait, vingt ans après la tragédie, le projet d’apporter un témoignage encore brûlant, de livrer son «  fragment de vérité  ».Le livre s’est élaboré en deux ans, associant Félicité Lyamukuru et Nathalie Caprioli, qui lui avait proposé d’être sa plume.Au long de rencontres denses, le désir initial de laisser à ses quatre enfants des traces de son histoire familiale saccagée s’est mué, pour Félicité, en quête de sens. 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