Un dernier ver ?

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

 « Que peut-il arriver à un pt’it black, vêtu de sombre, (qui parcourt) la campagne par une nuit sans lune » ? [1]  Rien de bon assurément, répondrez-vous et vous aurez mille fois raisons.Dans ces diverses nouvelles, des pièges multiples et insoupçonnés  se referment sur le pauvre Michaël, personnage central et récurrent du recueil. Il est victime d’une fatalité aussi implacable qu’improbable, procédant selon un mécanisme à ce point tordu, qu’elle en devient absurde et drôle. Michaël est à sa façon une attachante reine des pommes, il meurt plusieurs fois dans le recueil, parfois avec le sourire, parce qu’il croit, au moment de mourir, assouvir une petite vengeance et obtenir une maigre consolation.  Rien d’important, ni de certain d’ailleurs,…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Un dernier ver ?"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 10367 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête

Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…