Auteur de Tribulations d’un homme mouillé
Auteur wallon, né en 1944. Licence en philologie romane, doctorat en philosophie et lettres de l'université de Liège (Thèse: La propagande inavouée, ed Christian Bourgois, 10/18, 1974). Licence d'études théâtrales à la Sorbonne. Dramaturge à l'opéra de la Monnaie (dir: Gerard Mortier). Professeur à l'Insas depuis 1990. Il a publié des essais sur le théâtre dans diverses revues belges et étrangères. Après ses études à l'Université de Liège et à l'Institut d'études théâtrales de la Sorbonne, il a travaillé comme dramaturge au Théâtre Royal de la Monnaie et dans plusieurs compagnies théâtrales à Bruxelles. Il enseigne l'histoire des textes dramatiques et de la mise en scène à l'INSAS. Il a écrit de nombreuses pièces qui ont été représentées en France et en Belgique. Citons entre autres: Neige en décembre (1988), Sans mentir (1989), Commerce Gourmand (1991), Le badge de Lénine (1992), Scandaleuses (1994), Les forts, les faibles (1994), Pièces d'identité (1997), 1953 suivi de Les adieux et Café des Patriotes (1998), Ventriloque (1998), Toréadors (1999).
Ses prix : Eve du théâtre (Belgique 1990). Prix triennal de la Communauté française de Belgique 1991 et 2002 . Prix “ Nouveaux talents ” de la SACD France 1992. Prix RFI (Radio France International 1994) pour sa pièce “ Les forts, les faibles ”. Prix Herman Closson de la SACD Belgique. Prix ado du théâtre contemporain ( Amiens/Picardie 2009/2010) pour “Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis”. Prix du lycée André Maurois de Bischwiller ( 2010) pour Spoutnik. Prix Soni Labou tansi pour Dialogue d’un chien…2015 Prix quinquennal de littérature de la Fédération Wallonie Bruxelles (avec Jean Louvet).
En janvier 1943, Justine, étudiante en physique à Grenoble, rentre pour le weekend chez ses parents. Dans le train qui l’y emmène, les claquements de la porte du cabinet de toilette la poussent à quitter son compartiment et à s’enhardir vers le lieu ; elle y découvre un bébé. Elle cherche une explication dans la cabine, puis à l’intérieur du couffin, soulève prudemment la couverture et trouve une paire de chaussons d’un blanc immaculé, un biberon en verre surmonté d’une tête en caoutchouc de bonne qualité et, dépassant légèrement de sous l’oreiller sur lequel repose la tête de l’enfant, un livre à la couverture en cuir marron clair. Elle écourtera son voyage, débarquant en urgence pour les soins du bambin dans un bar d’Aix-les-Bains et, tout en même temps, dans la vie de Leonardo Minelli. Lui, elle et la petite Blanche, le trio qui permettra le couple quelques années durant et qui volera ensuite avec fracas tant le rôle de figurant paternel ne correspond pas au roman familial idéal du père adoptif. Les lectures se multiplient, le romanesque des vies se saisit, Blanche rencontre Émile, son Gatsby le magnifique mais lui, « il ne lit pas, est-ce clair ? ». Les évènements se cumulent, Cécile voit le jour, ensuite Jean. Le livre se transmet, se classe parmi les contes. Jean, le désormais Savoyard à Paris, devient « la bonne raison » d’Alice. Les possibles du livre familial se restaurent, prennent des allures nouvelles, une valeur inestimable. Léa et Sasha s’ajoutent à cette fable. Les pages de Blanche d’alors révèleront des possibles romanesques dont chaque lecteur est le détenteur des secrets.Une fresque sur quatre générations, une histoire de transmission, d’horizons, de rôle actif du lecteur, ce « créateur » du texte par son interprétation, ses connaissances propres et la conscience de lui-même. Des histoires évènementielles narrées où le « livre des possibles » se fait objet itératif, lui qui n’aura de cesse de s’écrire à mesure que la lecture se poursuit. Ce livre se réserve le droit de changer de contenu, de se contredire, d’être incomplet, de ne pas terminer ses phrases, de se moquer de tout, de changer de titre, d’auteur, de maison d’édition, de nombre de pages, de format, de couverture, d’illustrations et de tout ce qu’il jugera bon de modifier. Il décline toute responsabilité en cas d’inconfort du lecteur, d’inadéquation à ses attentes, de préjudice fait à sa sensibilité ou de malaise cardiaque. Dans ce Livre des possibles , l’autrice use de la personnification, dans le style et le contenu, ses procédés stylistiques donnent vie aux motifs de la famille, des liens, des attendus et des rôles assumés ou non. Avec une plume réaliste teintée d’un fantastique insolite, la romancière Véronique Sels offre, avec sensibilité et pointe d’humour, un récit qui célèbre l’acte créatif qu’est la lecture.…
Durant les saisons qu’a duré le procès des attentats de Bruxelles, Sophie Pirson…