Traversées - 77 - 2015 - 3e trimestre

Sommaire

  • Eric Brogniet
  • Véronique Daine : Autour de «Ulysse, errant dans l’infini»
  • Paul Mathieu : Feu lequel
  • Patrice Breno : Eric Brogniet sous la loupe
  • Eric Brogniet : Rose noire
  • Thomas Scotto
  • Thomas Scotto : Flash-back
  • Thomas Scotto : Un tout petit point
  • Thomas Scotto sous le regard de Philippe Besson
  • Nadine Doyen : A la rencontre de Thomas Scotto
  • Nadine Doyen : Une lecture de «La vie encore»
  • Chloë Bénéteau : Souvenir de sa première rencontre avec
    Thomas Scotto
  • Alain Claude : Thomas Scotto, dix ans d’amitié indéfectible
  • Nadine Doyen : L’univers des livres de Thomas Scotto
  • Nadine Doyen : La bibliothèque de Thomas Scotto
  • Et aussi
  • Patrice Blanc : Nous sommes des pins de mer
  • Henri Cachau : Dis Platon
  • Muriel Carrupt : Chant vert
  • Jacques Cauda : Terre à terre
  • Stephane Casenobe : Séquence 1
  • Dirck Christiaens : L’exil …
  • Sandrine Davin : derrière le miroir…
  • Philippe Depoux : craquements qui se répondent…
  • Danièle Dossot : Rondeau
  • Anne-Sophie Dubosson : Les falaises mûres…
  • Nadine Effray : Kimiko
  • Laurent Grison : Th éorbe
  • Salvatore Gucciardo : Musicalité océane
  • Christine Hervé : Inconnues
  • Anne Keane : Débâcle
  • Miloud Keddar : Et Tékéna
  • Olivier Le Lohé : Retour au ciel éthanol de Paris
  • Claude Luezior : Il était buveur d’eau…
  • Philippe Mathy : Automne à Pouilly-sur-Loire
  • Claude Miseur : Le coeur…
  • Choupie Moysan : De la gargouille
  • Serge Muscat : Mettre sa pensée à plat
  • Marion Oruezabal : Pour l’amour d’une sirène
  • Jean-Pierre Parra : Canal Royal – Sète
  • Samaël Steiner : Vie imaginaire de Maria Polina de Fuenté Vaqueros
  • François Teyssandier : Jardin clos griffé par l’ombre…
  • Sanda Voïca : Une étoile au coin de l’oeil…
  • Denis Wetterwald : Comme un clou forant la mémoire…

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De nouvelles formes d’engagement littéraire dans la littérature francophone contemporaine de Belgique : Thomas Gunzig, Charly Delwart et Kenan Görgün

Dans son magistral travail consacré à la question des nouvelles formes d’engagement littéraire dans la génération d’écrivains belges francophones nés dans les années 1970, la chercheuse Marie Giraud-Claude-Lafontaine repense à nouveaux frais les questions complexes d’engagement en littérature, de fiction critique, de pouvoir de la littérature dans le champ politico-social. Remarquable à plus d’un titre, consacré aux œuvres de Thomas Gunzig, Charly Delwart et Kenan Görgun, l’essai circonscrit préalablement le champ de son étude en émancipant la notion (éminemment plurielle, multiple) d’engagement de sa capture sartrienne, en problématisant la politique de la littérature dans sa spécificité belge. Rendant hommage aux travaux de Marc Quaghebeur, Jean-Marie Klinkenberg, Paul Aron, Benoît Denis…, se penchant sur la singularité du paysage belge et son contexte social, Marie Giraud-Claude-Lafontaine affronte la question de la pertinence de la notion d’engagement en littérature en renvoyant dos à dos deux positions prévalentes : d’une part, celle qui affirme qu’a priori, en soi, par le fait de son exercice et de sa production, toute œuvre littéraire est ipso facto engagée, d’autre part, celle qui soutient qu’aucune œuvre n’est engagée, que sa saisie par les effets réels qu’elle exerce sur le monde rate l’autonomie d’un champ littéraire affranchi d’une réduction à son contexte.À l’ère postmoderne de la fin des métarécits (Lyotard), des grands récits d’émancipation, comment les trois écrivains choisis traduisent-ils une vision du monde, convoquent-ils les problèmes de l’époque, se positionnent-ils face aux urgences sociétales, se branchent-ils sur le collectif ? Les représentations conscientes et inconscientes de ce que signifie la littérature, qui sous-tendent les corpus de Thomas Gunzig, Charly Delwart et Kenan Görgun font l’objet d’un discours métacritique porté par des outils conceptuels qui ne cessent de se réélaborer, de se dynamiser. L’épineuse question de l’intentionnalité littéraire (à la fois celle de l’auteur et celle de son texte) se heurte à une possible objection : l’intentionnalité et plus encore la stratégie littéraire ne sont-elles pas construites du dehors, a posteriori, par le discours critique qui impute au dispositif « auteur/ses textes » un positionnement éclairé, une politique de la forme et du contenu qui, sans être absents de leur imaginaire, de leurs visées, se voient débordés par la pulsion scripturale ?Comment, au travers notamment d’ Anatolia Rhapsody , du Second Disciple, d’ Oublie que je t’ai tuée dans le chef de Kenan Görgun, de Mort d’un parfait bilingue, Manuel de survie à l’usage des incapables, de Rocky, dernier rivage en ce qui concerne Thomas Gunzig, de Chut, Databiographie, Que ferais-je à ma place ? de Charly Delwart, ces trois auteurs habitent-ils le monde, agissent-ils sur lui au travers de leurs écrits ? De la dénonciation de la société actuelle, de l’affirmation de l’individualité face au chaos, des personnages en quête d’émancipation chez Thomas Gunzig, de la pensée de la résistance, de la contestation des mécanismes de la domination, des personnages vecteurs de changements internes et externes chez Kenan Görgun à «  l’éthique de l’oblique  », à la question de la communauté, au tracer de chemins de traverse à l’ère néolibérale chez Charly Delwart, l’essai s’avance avec finesse dans les manières dont s’articulent la fiction et l’état de choses.      Véronique Bergen Enrichissant les principes d’analyse textuelle établis…