Ce deuxième tome de l’édition scientifique des oeuvres de Jean Louvet rassemble cinq pièces écrites entre 1973 et 1985 : L’Aménagement, Conversation en Wallonie (dont la version inédite due à l’Ensemble Théâtral Mobile), La Farce du sous-marin (inédit), L’homme qui avait le soleil dans sa poche, Un Faust.
Correspondant à des moments forts de la création du dramaturge mais aussi de l’histoire du nouveau théâtre francophone en Belgique, ces pièces ont été créées, pour l’essentiel, durant une période décisive de l’histoire, politique et culturelle, du Royaume de Belgique.
Les versions, naturaliste et moderniste, de Conversation en Wallonie, de L’homme qui avait le soleil dans sa poche et d’Un Faust sont publiées dans leur intégralité. Elles attestent l’enjeu de ces trois textes dans le parcours du dramaturge, comme dans celui d’un pays. Mais aussi la dynamique créatrice propre à Louvet, dans sa double postulation personnelle d’écrivain, comme dans son ancrage foncier en une Histoire qu’il constitue par ailleurs.
Pour chaque pièce sont donnés le contexte historique de la gestation tout d’abord, puis les éléments propres à éclairer la genèse accompagnés d’éventuelles indications de variantes, enfin une forme d’analyse interne, suivie d’une étude de la réception.
Avec ce volume, Jean Louvet prend décisivement place dans la galerie des dramaturges singuliers que la Belgique n’a cessé de produire. Sa revisitation de Faust en témoigne à souhait.
Auteur de Théâtre 2
Notes prises d'une lucarne suivi de Petit théâtre aux chandelles
Préface de Robert Frickx À propos du livre Les Notes prises d'une lucarne sont le produit d'un exercice quotidien qu'Hellens s'est imposé durant l'année 1917. On retrouve, dans ces textes en prose, d'une admirable sobriété, le reflet de la mutation que, sous l'influence de la lumière du Midi et des peintres qu'il fréquente alors (Matisse, Archipenko, Modigliani, André Lhote), l'art du poète subit après 1915. Quant au Petit théâtre aux chandelles , composé vers la même époque, il dénote un art très sûr de la scène, qui se concrétise notamment dans un mélange subtil d'érotisme, de légèreté et de cruauté. Mariant le badinage au cynisme, le théâtre d'Hellens fait penser tantôt à Marivaux, tantôt à Musset, mais il s'écarte de ce modèles dans certaines pièces qui, tel Massacrons les innocents, annonce l'univers baroque de…