Terre d'écarts


RÉSUMÉ

avec André Miguel


À PROPOS DE L'AUTRICE
Liliane Wouters
Autrice de Terre d'écarts
Née le 5 février 1930 à Ixelles (Bruxelles) où elle vit encore actuellement. Ecole Normale à Gijzegem (Alost). Institutrice de 1949 à 198O. Elle est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises, de la Koninklijke Academie voor nederlandse taal-en letterkunde et de l'Académie européenne de poésie. Poète, elle a publié plusieurs recueils dont l'ensemble s’intitule «Tous les chemins conduisent à la mer» (Les Eperonniers, collection Passé Présent, Bruxelles, 1997. Préface de Jean Tordeur), «Le billet de Pascal» (Editions PHI, Luxembourg, 2000) et «Changer d’écorce», une anthologie thématique de son oeuvre (La Renaissance du Livre, Tournai 2001) Auteur dramatique, elle a fait jouer plusieurs pièces, parmi lesquelles «La salle des profs» et «Charlotte ou la Nuit mexicaine». Auteur d’anthologies, elle a notamment publié «Ca rime et ça rame», destinée aux jeunes lecteurs (Labor, Bruxelles, 1985), «La poésie francophone de Belgique», 4 tomes, avec Alain Bosquet, (Bruxelles, Editions de l'Académie royale de langue et de littérature françaises, 1992) et «Le siècle des femmes» avec Yves Namur (Editions des Eperonniers, Bruxelles, 2000) Traductrice de théâtre et de poésie, elle a surtout fait connaître les poètes du domaine néerlandais, dont «Belles heures de Flandre», consacré à la poésie flamande du Moyen Age. (Les Eperonniers, collection Passé-Présent, Bruxelles, 1997) et «Un compagnon pour toutes les saisons» (Guido Gezelle, Autres Temps, Marseille 1999). Elle a obtenu de nombreux prix littéraires parmi lesquels la Nuit de la Poésie, décerné par un jury qui comprenait Cocteau, Aragon, Reverdy, Seghers (Paris, 1955), le Prix triennal de Poésie (Bruxelles, 1962), le Grand Prix de Poésie de la Maison de Poésie (Paris 1989), le Prix du Conseil de la Communauté française de Belgique pour le théâtre (Bruxelles, 1990), le Prix triennal de traduction de la Communauté flamande (Bruxelles 1992) et, pour l’ensemble de son oeuvre, le Prix Montaigne, décerné par la Fondation Frédéric von Schiller (Hambourg, Allemagne, 1995), le Prix quinquennal de la Communauté française 2000, le prix international de la Clé d’Or (Smédérévo,Yougoslavie, 2000) et la Bourse Goncourt de la Poésie (Paris, 2000). 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Poètes et romanciers du Moyen-Age, Bibliothèque de la Pléiade L’œuvre poétique de John Donne 2 LIVRES DE MA BIBLIOGRAPHIE Changer d’écorce Le Billet de Pascal

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Laurent Demoulin (1966) a étudié à l’université de Liège, où il a reçu les enseignements de Jacques Dubois et de Jean-Marie Klinkenberg. Il y enseigne aujourd’hui. Son premier roman, Robinson , obtint le prix Victor-Rossel 2017. Son frère, le peintre Antoine Demoulin , dit Demant, illustre le présent recueil. Il avait déjà publié d’autres dessins en frontispice d’autres recueils : Filiation , Même mort , Palimpseste insistant et l’édition revue et largement augmentée d’ Ulysse Lumumba . Les deux frères avaient aussi publié une œuvre singulière à quatre mains, Homo saltans , où le texte et l’image s’entrelacent en un pas de deux très réussi. «  Rien de plus déprimant que d’imaginer le Texte comme un objet intellectuel (…). Le Texte est objet de plaisir  » écrivait Roland Barthes . Ce Bookleg de Laurent Demoulin recèle, dans son apparente diversité, de nombreux plaisirs stylistiques. Le choix des textes ne retient que des pièces destinées à être lues à haute voix. Slam femme est donc la juxtaposition d’une forme et d’un thème : la narration scandée librement, de manière rythmée, avec pour personnage central Greta Thunberg, jeune autiste Asperger et militante écologique. L’autisme, thème central de son remarquable roman Robinson , est donc une fois de plus présent chez l’auteur dans ces poèmes sous forme imprimée de textes destinés d’abord à l’oralité :(…) Ta pure volonté oui-autiste et sévèreQue tu deviens persona non grataChez les gris grisonnants qui méprisent le vert,Mais pour nous Great Greta, à jamais et basta !Tu es persona Greta (…)Que ce soit dans le domaine thématique ou stylistique, Slam femme & autres textes n’est pourtant ni disparate ni réducteur. Car la thématique de l’autisme pose une série de questions ayant trait à nos rapports au monde et aux autres.Utilisant la rime et les formes de manière à la fois classique et assez libre, avec des pastiches  empruntés à l’histoire de la poésie française, de la Renaissance à l’Oulipo et à la chanson contemporaine, Demoulin joue avec la langue et les images, la syntaxe et le vocabulaire, manie l’humour et le double sens, comme avant lui, celui qui, le premier, fit du slam à Liège : Jacques Bernimolin (1923-1995), auquel Demoulin consacra une belle approche critique . À propos de ce poète atypique, Izoard disait : «  Jeux de mots, calembours, cut-up, détournement de sens, faux lyrisme, humour décapant, sentimentalisme à rebrousse-poil, voilà quelques-uns des procédés utilisés par ce poète à la fois tendre et doux-amer  ». Malgré leurs différences, les manières d’écrire, chez Bernimolin et Demoulin, font indubitablement partie de la même parentèle. Mais derrière le ludisme des formes, on perçoit la gravité des interrogations : Bernimolin aborde des atmosphères oniriques et parfois angoissantes, Demoulin traite de problématiques sociétales qui bouleversent notre civilisation et n’ont rien d’apaisant : la violence, envers la Nature, les femmes, l’être humain comme l’interrogation de nos identités et modes de vie y sont présentes.Un autre type de violence est celui qui réside dans tout type d’incommunicabilité. Sur ce plan, l’autisme est exemplaire. À propos du roman Robinson , J.P. Lebrun écrit  : «  La pertinence clinique de ce véritable travail d’écriture auquel s’est tenu Laurent Demoulin tient précisément dans ce qu’il nous fait partager ce à quoi Robinson n’accède pas, à savoir ce qu’implique ce que l’auteur appelle « la quatrième dimension – celle du langage – dans laquelle il est si douloureux d’entrer – car on y rencontre le mot ‘mort’ et le mot ‘jamais’ – et dont il est impossible de sortir «  . Tout dans la description particulièrement fine de cette co-vivance entre père et fils, tout vient nous rappeler que n’a pas pu prendre place entre eux ce lien via le langage articulé qui définit notre espèce. » C’est pourtant dans cette coexistence entre le Livre et une autre écriture (l’écriture de l’Autre) , pour le dire comme Barthes, que survient la possibilité d’une compréhension des fragments réciproques de nos quotidiennetés et donc un désamorçage de la violence. Cette problématique est particulièrement sensible dans un poème comme « Minimum minimorum  » et la série intitulée « Poèmes que je n’écrirai qu’une seule fois ».Au-delà de l’éblouissante virtuosité verbale de Demoulin, son inventivité, ses traits ludiques, sa capacité de mise à distance et son oralité, on sera attentif à la dramaturgie de l’être humain, à ses silences, ses murs intérieurs, ses souffrances et à la violence innée qui l’habite, aux peurs qui déterminent ses rapports aux autres et au monde…                                                                     …

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