Ce recueil est une réflexion lucide sur la vie, celle qui est passée et celle qui reste à vivre. Dans « l’étincelle d’aujourd’hui », je tente d’être, dit l’auteur. « Que pourrais-je de mieux ? »
Auteur de Suspension du prononcé
A publié à compte d'auteur « Portrait de l’artiste en ruminant », souvenirs d'enfance, à l'Encre du Temps en 2011. A publié « Le testament des pauvres », nouvelles, chez « Murmure des soirs » en 2013 (avec l’aide du Fonds national de la littérature). A publié « La promenade d’Ostende », récit, en février 2014 chez « Murmure des soirs ». A publié « Métaphormes », poésie, en février 2014 chez « Le Coudrier ». A publié "Une vague sur sept", poème, en octobre 2015 chez "Le Coudrier". A publié "Comme une fumée sous le vent", poésie, en novembre 2016 chez "Le Coudrier". Est peintre : http://www.artmajeur.com/?go=user_pages/display_all&login=vandenbogaerde et a exposé de nombreuses fois, seul ou dans des expositions d'ensemble. A consacré sa vie professionnelle à l'enseignement des mathématiques et des sciences, est pensionné.
Ensemble de poèmes en vers libres, Suspension du prononcé offre au lecteur une bonne cinquantaine de textes poétiques, tous titrés, agrémentés d’œuvres picturales en couleur, illustrant ainsi le double talent de Michel van den Bogaerde, qui s’inscrit là dans une tradition bien belge des rapports chez le même créateur entre la plume et le pinceau. Laurence Brogniez, Paul Aron ou Claudette Sarlet ont analysé ce phénomène prégnant à travers l’histoire de nos Lettres et Charlyne Audin écrit à ce propos :L’étude de la production écrite des peintres permet de repenser la question de la pluridisciplinarité et la représentation de l’écrivain belge comme « un peintre qui écrit » sous…
Pubers, pietenpakkers : relaas / Pubères, putains : récit
Il n’est pas dans les habitudes du Carnet de recenser les traductions d’œuvres littéraires belges francophones vers d’autres langues. Une exception pourtant aujourd’hui tant l’entreprise qui voit le jour constitue une première, un défi relevé et entamé il y a trois ans par Christoph Bruneel, relieur de formation et animateur avec Anne Letoré des éditions L’Âne qui butine. Le pari ? Traduire intégralement en néerlandais un recueil de Jean-Pierre Verheggen, en l’occurrence Pubères, Putains , sans doute l’un des textes les plus connus, les plus aboutis du poète. Un pari assez fou en effet d’autant que Verheggen se plaît à rappeler avec humour que même en français il n’a jamais été adapté, empruntant en cela à Jules Renard sa formule ironique à l’encontre de l’auteur d’ Un coup de dés jamais n’abolira le hasard , « Mallarmé, intraduisible même en français ! » Voilà donc trois ans que le traducteur Christoph Bruneel, lui-même auteur, poète et performeur polyglotte, s’arcboute sur la prose verheggenienne et butine dictionnaires, lexiques et autres grammaires pour apprivoiser la langue sauvage de l’auteur d’ Artaud Rimbur. Outre le soin et l’élégance apportés à l’objet-livre qui constituent la marque de fabrique de la maison, le livre, présenté dans sa version bilingue, donne littéralement une seconde vie à ce texte conçu comme une véritable épopée de l’adolescence.Bruneel aura dû s’accrocher pour contourner les nombreuses embûches et ornières linguistiques qui parsèment le récit. D’un côté, les nombreuses chausse-trappes langagières, les métaphores et autres mots-valises qui voisinent avec les termes issus des vocabulaires les plus spécifiques passant de l’ornithologie à la médecine et que le traducteur aura dû faire siens. Mille exemples peuvent être donnés à l’instar de ces « liparis culdorés », papillons de l’espèce bombyx dont on ne trouve que trois occurrences sur Google et que Bruneel traduit par le superbe et imagé « bastaardsatijnvlinders ». Véritable jeu de ping-pong entre le Capitaine Haddock de nos lettres et le traducteur fou du roi, de nar vertaler !Mais la plus grande prouesse est à chercher du côté du travail effectué sur les sonorités, sur le rythme de la langue que l’on perçoit sans doute le mieux lorsque les deux acolytes se livrent en public à une joute verbale. Il suffit de s’attarder sur le « pietenpakkers » du titre, mot-valise que je laisse au lecteur le soin de décortiquer, pour se rendre compte du jeu allitératif constant du traducteur afin de proposer sa propre vision d’une langue inventive et jouissive. C’est en effet lorsque l’on entend Bruneel dire le texte à haute voix que le résultat est le plus frappant d’ingéniosité langagière et rythmique.Comme il le précise dans sa préface-abécédaire, le traducteur qui s’aventure dans cet univers de dérision et de distorsion langagières doit se laisser aller, à lui de s’éventrer la panse lexicale, d’en découdre et de recoudre mot à mot, son à son, l’ambiance foutraque et à lier. Voilà enfin une lacune comblée, notre Rabelais gembloutois qui s’invite à la table de Vondel, un repas qui ne se refuse pas ! Nous étions des pubères. Des putains. Nous aimions beaucoup les jeux de mains que l’on dit de vilains. Les bains. Les ablutions. Les traîtrises. Les grandes trahisons. We waren pubers. Pietenpakkers. We hielden veel van handtastelijkheden gekend als viezigheden. Het baden. Het afpoedelen. De valsheid. Het…
La poésie est une auberge aux murs mobiles, elle accueille chacun sans apparente distinction. Les genres, les styles, la prosodie secrète…