On peut aimer les vieilles pierres, les meubles anciens, les vieilles voitures. On peut aimer les vieux mots, les mots de notre enfance, ces mots wallons que quelques décennies de mépris auront marginalisés et quasiment bannis de nos conversations. Reste- comme l’a écrit Maurice Piron – que le wallon ne mourra pas, que sa littérature témoignera pour lui, dira ce qu’il a été dans le concert des langues romanes et transmettra aux générations futures un peu de l’âme des générations passées.
C’est dans notre belle langue régionale que je me suis efforcé de raconter quelques souvenirs de mon enfance passée à Beignée. Les anecdotes, les portraits et les récits romancés rassemblés dans la première partie de ce recueil ont en commun le cadre bienveillant de la petite place du village et de l’épicerie qu’y ont tenue mes parents pendant plus de vingt ans, à partir de 1952.
Dans la seconde partie de l’ouvrage – a môde dè rawète, s’apinse a lès djins d’après nos-ôtes – ont été réunies saquants fôves d’a ç’te eûre.
Auteur de Souv’nances d’in p’tit boutique
Dans la petite île de « Bien loin là-bas », la radio annonce l’ouragan « Quel bazar » qui s’approche méchamment. Les habitants sont priés d’évacuer dans les plus brefs délais car tout va être détruit. Kamékona qui s’occupe du petit zoo local, ne veut pas abandonner ses animaux à leur triste sort. Que deviendraient Fleurette la girafe, Clémencin le zèbre, Nicéphore l’éléphant et Philogène le rhinocéros ? Soudain, il se souvient de son oncle Adémar, parti vivre en Belgique après avoir suivi un amour de vacances. Kamékona espère bien que son oncle, qui vit dans une petite ferme retirée, voudra bien les accueillir quelque temps chez lui. À leur arrivée, l’accueil de Marguerite la vache, Edouard l’étalon, Josette la chèvre, Sidonie et Aglaée les deux oies, Augustin le lapin, Pépette et Kakette les deux poules n’est pas vraiment enthousiaste. Mais qui sont ces drôles d’animaux venu d’ailleurs, de bien loin, qu’est-ce qu’ils viennent faire aussi loin de chez eux, quelles sont leurs intentions ? La cohabitation s’annonce difficile mais, heureusement, un animal inattendu va apparaître et devenir l’interprète entre les deux tribus… Cette histoire a d’abord été écrite en langue picarde par Christelle Lemaire et illustrée par Caroline Lemaire. Elle a ensuite été adaptée dans quatre autres langues régionales : en wallon des régions de Bastogne, Charleroi, Liège et Namur. Ces adaptations ont été réalisées par Michel Francard, Jean-Luc…
Li Rantoele - LR 86 - 3e trim - 2018 - Esté tocant, frumint pezant !
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