On peut aimer les vieilles pierres, les meubles anciens, les vieilles voitures. On peut aimer les vieux mots, les mots de notre enfance, ces mots wallons que quelques décennies de mépris auront marginalisés et quasiment bannis de nos conversations. Reste- comme l’a écrit Maurice Piron – que le wallon ne mourra pas, que sa littérature témoignera pour lui, dira ce qu’il a été dans le concert des langues romanes et transmettra aux générations futures un peu de l’âme des générations passées.
C’est dans notre belle langue régionale que je me suis efforcé de raconter quelques souvenirs de mon enfance passée à Beignée. Les anecdotes, les portraits et les récits romancés rassemblés dans la première partie de ce recueil ont en commun le cadre bienveillant de la petite place du village et de l’épicerie qu’y ont tenue mes parents pendant plus de vingt ans, à partir de 1952.
Dans la seconde partie de l’ouvrage – a môde dè rawète, s’apinse a lès djins d’après nos-ôtes – ont été réunies saquants fôves d’a ç’te eûre.
Auteur de Souv’nances d’in p’tit boutique