Une famille déchirée que le destin va rassembler lors d’une extraordinaire soirée. Il y a Jean, le père ; Clélia, sa fille aînée ; Albane, la cadette que personne n’a revue depuis que sa sœur lui a volé l’homme qu’elle aimait, quinze ans plus tôt ; Yvan, que Clélia a épousé depuis. Et Katia, leur fille, qui de cette tante disparue sait ceci : elle vit à New York, est devenue une célèbre pianiste, son souvenir hante encore ses parents. Leurs vies basculent le jour où Jean apprend qu’Albane doit donner un concert à Barcelone et décide de s’y rendre. Chacun, à sa manière, devra y assister.
Auteur de Si les dieux incendiaient le monde
Alors que l’on dit les maisons d’édition moins enclines à publier des premiers romans en ces temps tourmentés, Emmanuelle Dourson s’est frayé un chemin vers les tables des libraires. Son singulier Si les dieux incendiaient le monde parait chez Grasset pour la rentrée littéraire d’hiver. Au centre du roman, une famille bruxelloise, avec ses tensions et ses non-dits. Et au cœur de cette famille : une absente, Albane, pianiste virtuose, qui a claqué la porte une quinzaine d’années plus tôt, a quitté l’Europe et n’a donné depuis lors pour seul signe de vie qu’une carte postale annuelle et laconique. Entre les membres de la famille demeurés en Belgique – les parents, la sœur, et les nièces qui n’ont pourtant jamais connu leur…
L’histoire d’une famille déchirée, pourtant unie par des liens indissociables, et la rencontre de ces voix qui traversent les temps, dans Si les dieux incendiaient le monde, premier roman d’Emmanuelle Dourson. Le roman débute avec Jean, un homme vieillissant et souffrant, qui voit ses souvenirs avec sa fille Albane remonter progressivement. Celle qui s’est enfuie il y a quinze ans et dont il suit la carrière de pianiste à travers les journaux est finalement de retour en Europe. Il ne connait pas la jeune femme qu’elle est devenue, mais se raccroche à elle à travers l’image de l’enfant et de l’adolescente qu’il a connue, seul lien qui les unit encore. L’éloignement, une blessure presque aussi physique que la jambe blessée de Jean, le fait souffrir en permanence.…
 
    Traverser le monde avec un sac de plumes
Le sac à dos qu’on porte en voyage, ou celui que nous portons depuis notre enfance, devient de plus en plus lourd avec les jours qui passent, les blessures, les combats, les amours déchirées et les désillusions. À moins qu’au contraire, il ne devienne de plus en plus léger avec la sagesse qui grandit et nous fait mûrir ? La réponse est dans le voyage : la sagesse n’est pas dans le sac, mais au fond de nos yeux qui le regardent. Par la fenêtre du Transsibérien, sur les chemins escarpés des montagnes andines, dans le dernier McDonald’s planté sur le cercle polaire, au milieu du bush australien ou dans les bras d’une femme en Wallonie, il y a une vie à prendre, un œur à dessiner. Le métier de comédien des rues a entraîné durant quinze ans Timotéo Sergoï autour du monde. En voici une photo, un croquis, quelques phrases. Puissiez-vous y retrouver le visage de quelqu’un que vous connaissez ou que vous avez perdu là. Pendant dix ans j’ai voyagé, traversé quarante pays, écrit des centaines de feuillets. Des textes courts retraçant au jour le jour mon parcours. C’était au début des années 2000. Je tenais un « blog ». Cela ne s’appelait pas encore comme ça. En route, rien n’était alors techno-simple comme aujourd’hui. C’était un carnet de voyage, un journal de bord en lignes par milliers. Je me suis parfois demandé que faire de tous ces textes intimes et exotiques. Faudrait-il les retravailler pour publier ? Sur la passerelle, un clochard sans prénom me parle de ma barbe. Timotéo Sergoï m’apporte enfin la réponse, dix années ont encore passé, nos mentons en fouillis et c’est non ; sans doute ni regret. Un non de soulagement. J’ai trouvé mon maître. En matière d’impressions de voyage, de géopoésie, de sentiments lointains embagagés, d’aventures à pied, de pensées kilométriques, il est tellement plus fin et fluide car moins littéraire. Je reconnais entre ses lignes l’accueil de la T/terre, sa profonde, phénoménale, infinie bonté ; son inconditionnelle, indifférente générosité, ingéniosité. C’est le quartier-tapin. Putain de beau métier ! Me voici dans la Suisse sale, vivante et éruptive, rue de Berne, rue des Pâquis, rue des bordels et des métèques, quartier de nuit et d’impatience, dernier quartier avant l’aurore (…) Lire aussi : un extrait de Traverser le monde avec un sac de plumes Le sous-titre du livre, Voyager comme pour jouer , dit le degré d’aisance et d’ingénuïté avec lesquels l’auteur et polyartiste se déplace partout au monde. Et l’amour y est toujours, comme du soleil qu’il suivrait toute l’année, de pays en pays, d’un solstice à l’autre, sautant l’équateur à l’envi, s’assurant ainsi un éternel été. Et couché sur le dos de la planète, Timotéo Sergoï respire pleinement les étoiles, ferme les yeux ; où fusionnent l’étincelle de l’entière galaxie et celle de la vie via Argentine… Australie… Brésil… Finlande… Laponie… La Réunion… Russie… C’est carnaval de l’aube. J’aurai marché quatre heures. Je m’en vais déjeuner. Récemment, l’hebdomadaire Le Vif reprenait ces propos élogieux de Pascal Durand lors d’une interview consacrée à l’histoire de l’édition en Belgique : « Certaines maisons actuelles créent des catalogues remarquables. Je pense par exemple à une petite maison sur les hauteurs d’Esneux, Murmure des soirs ». Qui publie le présent ouvrage. Remarquable en effet. Plus que cela. Page 51, Liège (Belgique), jour de retour , est un court et brillant dialogue où court l’errance heureuse, libre et interrogative de tout voyageur au long cours : Que sais-tu des départs ? (…) des voyages ? (…) des retours ? Que sais-tu de l’attente ?Je la connais trop bien. Et je sais de sa voix que le souffle des jours fait son érosion lente. Tito Dupret…
 
    
Quiconques ou la mise en pièces de l’importun. Quiconques, au pluriel, ou le laminage méthodique…