Septentrion - magazine n° 9 - 1-2024 - Septentrion n° 9 - 1er semestre 2024

Sommaire

Édito: Se trouver mutuellement ou pas
Hendrik Tratsaert

Dossier: Entre voisins. La Wallonie et le monde néerlandophone

Une histoire de TGV et de tube de dentifrice. La Belgique,
de l’État national à l’État fédéral d’aujourd’hui
François Brabant

Wallons et Flamands se cherchent: «Un relais pour l’avenir»
Promenade aux côtés de jeunes pèlerins cyclistes
Antoine Alexandre

Créer des ponts. L’accord culturel entre les Communautés
française et flamande de Belgique
Anne François

Pays-Bas et Wallonie, des liens en développement.
Anciens copains de classe en quête de retrouvailles
Les Pays-Bas et la Wallonie se reniflent
Ricus van der Kwast

La littérature, porte vers d’autres régions linguistiques
L’Euregio Meuse-Rhin
Tomas Vanheste

La révolution en 1927? L’enseignement du néerlandais en Wallonie
à la croisée des chemins
Philippe Hiligsmann

Comment dépasser les stéréotypes? La Flandre et la Wallonie
vues à travers les yeux d’un nouveau Belge
Ahilan Ratnamohan

Différents ou profondément identiques? La création d’une identité propre
tant en Flandre qu’en Wallonie
Vincent Scheltiens

Pays-Bas et Wallonie, des liens en développement.
L’attrait durable des Ardennes.
La Wallonie sous la plume des écrivains néerlandais
Stefan Van den Bossche

Poème, Bert Voeten, traduit du néerlandais par Daniel Cunin

Rêvepluie de Sch, Jan G. Elburg, traduit du néerlandais par Daniel Cunin

L’air stimulant des bois, Tessa de Loo, traduit du néerlandais par Hélène Papot

Gros-Cailloux, Richard Hemker, traduit du néerlandais par Françoise Antoine

L’angle mort de la littérature belge? Les politiques contemporaines de traduction
Clara Folie, Ewoud Goethals,Timothy Sirjacobs

L’importance d’une littérature attractive.
Une nouvelle «vague» littéraire flamande en Wallonie?
Elke Brems & Stéphanie Vanasten

Une ville où le beau est toujours bizarre. Grâce à la culture,
Charleroi entre dans une nouvelle ère
Pascal Verbeken

Les actualités des Plats Pays

La vulnérable universalité d’un symbole. Anne Frank,
des années 1940 à nos jours
Marnix Beyen

Je pars en voyage d’affaires et j’emporte … Le positionnement de la Belgique,
de la Flandre et des Pays-Bas à l’étranger
Lieven Desmet

Sarcastique et dérangeant. De Renart à «Reynaert»
Aurélie Barre

Tant de méfaits, Willem, traduit du moyen néerlandais par René Pérennec

Comptes rendus

«La Femme sauvage»
(Jeroen Olyslaegers)
Laurent De Maertelaer

«La Route des Indes»
(Simone van der Vlugt)
Pierre Gelin-Monastier

«Le Fils du coiffeur»
(Gerbrand Bakker)
Dorien Kouijzer

«L’Honorable Collectionneur»
(Lize Spit)
Kerenn Elkaïm

L’ «Algemeen Beschaafd Nederlands», symbole d’une riche culture
«Enfants de l’ ABN»
Miet Ooms

L’important pour nous, aujourd’hui, c’est la proximité
L’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai
a plus de quinze ans d’existence: interview de Loïc Delhuvenne
Karel Cambien

Un contrepoids à la déshumanisation de la société?
La noblesse dans les Plats Pays
Jan Van den Berghe

 


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Les Créoles portugais d’Afrique : quelques échos d’une Romania subsaharienne

En 1434, le navigateur portugais Gil Eanes double le Cap Bojador (également appelé Boujdour), situé dans l'actuel Sahara occidental et qui, à l'époque, marquait pour les Européens de l'Ouest les limites méridionales du monde connu. Dans les années qui suivent, les marins lusitaniens, cherchant à ouvrir une route maritime vers les Indes, vont progressivement reconnaître les côtes de la partie occidentale de l'Afrique subsaharienne, atteignant finalement le Cap de Bonne Espérance (à l'extrémité Sud du continent) en 1488. Tout au long de ce parcours, les Portugais entrent en contact pour la première fois avec de nombreux peuples et cultures, fondent des comptoirs sur les côtes africaines et développent des relations politiques et commerciales avec maints États locaux, qui leur fournissent notamment ivoire et esclaves en échange de produits manufacturés (tels que perles de verre ou pagnes tissés). Ces échanges commerciaux et ces contacts désormais réguliers entre Portugais et habitants de l'Afrique subsaharienne conduisent à l'apparition d'une série de langues nouvelles, les créoles afro-portugais, qui constituent finalement un prolongement de la Romania en terre africaine. Ces langues créoles se sont probablement formées entre 1450 et 1550, à partir du portugais (dont elles tirent la majeure partie de leur vocabulaire courant) et de diverses langues africaines (généralement qualifiées de 'substrats' et dont l'influence est particulièrement forte au niveau de la grammaire des créoles résultants). Il existe aujourd'hui deux familles de créoles afro-portugais, pratiquées au quotidien par près de trois millions d'êtres humains : – les créoles portugais d'Afrique de l'Ouest (à substrat wolof et mandingue), comprenant le capverdien (plus d'un million de locuteurs, dont 95% au moins des 500.000 habitants de la République du Cap-Vert et environ 500.000 autres personnes issues de la diaspora capverdienne, présente essentiellement en Afrique continentale, en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis d'Amérique), le créole de Guinée-Bissao (parlé par plus de 90% des 1.500.000 citoyens de ce pays en tant que langue maternelle ou en tant que langue véhiculaire), le créole de Casamance (20.000 locuteurs dans la ville de Ziguinchor (Sud du Sénégal) et dans plusieurs villages des environs de cette ville) et le papiamento (300.000 locuteurs vivant essentiellement dans les trois îles ABC – Aruba-Bonaire-Curaçao – des Antilles Néerlandaises), seul membre de la famille à être parlé hors du continent africain. – les créoles portugais du Golfe de Guinée (à substrat bantou et kwa), parlés dans la République de São Tomé et Principe ainsi qu'en Guinée Équatoriale et comprenant le saint-toméen ou forro (au moins 100.000 locuteurs sur l'île de São Tomé), l'angolar (5.000 locuteurs environ, également sur l'île de São Tomé), le principien (quelques dizaines de locuteurs sur l'île de Principe) et l'annobonais (5.000 locuteurs – diaspora incluse – vivant sur l'île équato-guinéenne d'Annobon ou originaires de cette île). Dans les pages qui suivent, j'ai sélectionné quelques proverbes et devinettes issus des traditions orales de deux de ces créoles (le capverdien et le casamançais) afin de faire découvrir et goûter aux lecteurs de micRomania le charme et les capacités expressives des idiomes de cette Romania subsaharienne encore trop souvent méconnue des amateurs de langues et parlers néolatins. En sus de ces échantillons provenant de la sagesse populaire des populations créolophones concernées, on trouvera également ci-dessous les traductions capverdienne et casamançaise d'un même extrait du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry. 1. Devinettes capverdiennes • Mai mánsu, fidju runhu Littéralement : 'Mère douce, enfant agressif.' 'La mère est douce, l'enfant est agressif.' Réponse : margéta 'le piment'. En capverdien, fidju signifie l'enfant mais aussi le fruit. Or, le fruit de la plante qui produit le piment a un goût particulièrement fort, donc agressif. • Mi li mi la Littéralement : 'Moi ici moi là.' 'Je suis ici et là-bas (à la fois).' Réponse : xintidu 'la pensée'. En effet, la pensée ne connaît pas de limitation spatiale (on peut se transporter en pensée d'un endroit à l'autre sans transition). • N entra na un, N sai na très Littéralement : 'Je entrer dans un, je sortir dans trois.' 'Je suis entré par un et je suis ressorti par trois.' Réponse : kamisa 'le maillot de corps (ou T-shirt)'. Lorsqu'on l'enfile, on rentre le haut du corps par une seule ouverture et on fait ressortir la tête et les manches par trois trous distincts. • Un mudjer da un munti posáda na midju, ka linpu, kel otu da un posáda, midju linpa Littéralement : 'Une femme donner un tas coup-de-pilon dans maïs, ne... pas propre, cette autre donner un coup-de-pilon, maïs nettoyer.' 'Une première femme donna de nombreux coups de pilon sur le maïs, mais celui-ci était toujours sale (= non décortiqué), une seconde femme donna un seul coup de son pilon et le maïs fut nettoyé (= décortiqué XX ).' Réponse : luâ ku stréla, 'la lune et les étoiles'. En effet, les étoiles, malgré leur grand nombre, ne suffisent pas à percer l'obscurité de la nuit, tandis que la clarté de la lune à elle seule éclaire les ténèbres. 2. Proverbes capverdiens • Mai é só un, mudjer é un munti Littéralement : 'Mère être seulement un, femme être un tas.' 'Il y a beaucoup de femmes de par le monde, mais on n'a qu'une seule mère.' • Póbri fla : óki sumóla é txeu, pa bu diskunfia Littéralement : 'Pauvre dire : quand aumône être beaucoup, pour-que tu se-méfier.' 'Le pauvre a dit : quand l'aumône est importante, méfie-toi !', c'est-à-dire :' Il y a anguille sous roche', ou encore : 'Tout ça, ça cache quelque chose.' • Na ka ten tudu ta pása Littéralement : 'Dans ne... pas avoir tout HABITUEL (= HAB) passer.' 'Lorsqu'on n'a rien, tout devient acceptable', c'est-à-dire : 'Faute de grives on mange des merles', ou encore : 'Ça vaut mieux que rien.' • Katxor sumuládu ta mordi rixu Littéralement : 'Chien qui-dissimule HAB mordre dur.' 'Les chiens qui n'ont pas l'air méchant sont ceux qui mordent le plus férocement', c'est-à-dire : 'Il n'est pire eau que l'eau qui dort.' • Suguru móri di bedju Littéralement : 'Sûr mourir de vieux.' 'Celui qui avait pris ses précautions est mort à un âge avancé', c'est-à-dire : 'Prudence est mère de sûreté.' 3. Proverbes casamançais XX • Saboŋ ta labá susudadi ma i ka ta labá parentás Littéralement : 'Savon HAB laver saleté mais il ne... pas HAB laver parenté. 'Le savon vient à bout de la saleté mais il ne peut pas effacer [les liens de] parenté [qui ne peuvent être abolis]'. • Kumá ku pó podé tardá-wo-tardá na yagu ma i ka ta bidá nuŋka lagartu Littéralement : 'Comment que bois pouvoir tarder-ou-tarder dans eau mais il ne... pas HAB devenir jamais crocodile.' 'Quel que soit le temps qu'un bout de bois puisse passer dans l'eau, il ne deviendra jamais un crocodile', c'est-à-dire : 'Pour autant qu'une personne étrangère passe du temps dans un endroit donné, elle ne pourra jamais se confondre totalement avec les habitants du pays.' • Keŋ ki ka ta corantá si fiju, amañaŋ si fiju na corantá-l Littéralement :'Qui[conque] qui ne...pas HAB faire pleurer son enfant, demain son enfant FUTUR faire-pleurer-lui.' 'Celui qui ne fait pas pleurer son enfant, pleurera demain à cause de son enfant.', c'est à dire : 'Il ne faut pas hésiter à être sévère pour éduquer ses enfants, autrement on se repentira plus tard de leur mauvaises manières.', ou encore 'Qui aime bien châtie bien.' • Garandis kumá : kama ku ditá ta sebé s-i teŋ debí Littéralement : 'Anciens [dire]-que : lit que tu ne...pas se-coucher tu ne...pas HAB savoir si il avoir punaises-de-lit.' 'Comme les anciens nous l'ont enseigné, si on n'a pas dormi dans un lit, on ne peut pas savoir s'il y a des punaises.', c'est-à-dire : 'Il faut faire l'effort de connaître…

Tom Lanoye – Esclaffes heureuses

Gelukkige slaven die we zijn . C’est le dernier cri romancé de Tom Lanoye, le populairder des écrivains du nord du pays. Si la version néerlandaise est sortie en 2013,…