Auteur de "Sans jamais rien se dire"
Notice bio-bibliographique Née à Binche le 7 février 1963, Carine-Laure Desguin aime sourire aux étoiles et dire bonjour aux gens qu’elle croise. Cette lauréate de plusieurs prix littéraires (nouvelles, slam, poésies) est l’auteure de plusieurs livres : —« Rue Baraka », un roman initiatique (Ed Chloé des lys, 2010) —« Les enfants du Grand Jardin », un conte surréaliste et par l’écriture et par le fond, pour adultes et adolescents (Ed Chloé des lys, 2012) —« Spirales urbaines », un recueil d’une soixantaine de poésies (Ed Chloé des lys, 2013) Carine-Laure Desguin participe à la revue trimestrielle « Les petits papiers de Chloé », et dans sa rubrique « A Charleroi, papiers de… », cette auteure très attachée à sa région, met chaque fois en évidence une facette originale de Charleroi. Ses textes et poésies se lisent aussi dans la revue littéraire « Le Spantole » et cette passionnée de mots, entrée depuis peu dans le cercle des « Artistes de Thudinie », a également donné un cours de poésies (dans le cadre des activités des séniors de la ville de Charleroi). Plusieurs de ses textes et poésies furent sélectionnés pour participer à des recueils collectifs. En décembre 2011, son expo de textes à la salle La Braise (Charleroi) remporte un beau succès. En octobre 2012, elle participe à la création du premier salon du livre de Charleroi qui prend dès lors ses quartiers chaque année, dans les très belles salles de la bibliothèque Marguerite Yourcenar de Marchienne-au-Pont. En mars 2013, le texte « Dans les rues de Charleroi » devenu « Cabaret-Vert » est mis en musique par Ernest Hembersin et figure sur le CD « Cabaret-Vert » du groupe Ablaze. Le même texte avait été exposé pendant huit semaines sur les grandes fenêtres de la brasserie Les templiers (Passage de la Bourse) durant l’automne 2011. Car c’est bien là un des leitmotivs de cette audacieuse aventurière des mots, donner du mouvement aux textes… Mai 2013, Carine-Laure Desguin participe à Art balade, parcours artistique à travers toute la ville de Charleroi, les commerçants exposent peintures et aquarelles. Carine-Laure Desguin expose trois de ses textes. Entre deux activités, cette intrépide participe à l’émission actu-tv-google et interviewe des artistes qu’ils soient issus de la sphère littéraire, théâtrale, ou autre. Actuellement, Carine-Laure Desguin travaille sur trois projets littéraires, parmi lesquels l’adaptation théâtrale de « Rue Baraka ». La parution de son roman policier « La lune éclaboussée, meurtres à Maubeuge », est prévue pour fin 2014. Sur le blog http://carinelauredesguin , palmarès, press book et tous les événements auxquels participe l’auteur. Contact : carinelauredesguin@gmail.com Carine-Laure Desguin Rue de la Science, 4, 4/7, 6000 Charleroi Gsm : 0498405699 http://carinelauredesguin.over-blog.com carinelauredesguin@gmail.com Charleroi, le 15 avril 2013 Madame, Voici les trois exemplaires de mon recueil de poésies « Spirales urbaines », ceci en vue de ma participation au concours Charles Plisnier. Merci de me contacter si d’autres informations étaient nécessaires. Bien à vous,
Thomas Noble, le narrateur, emmène sa femme Raya à Ostende. Une permission de cinq jours…
Le temps qu’il faut à un bébé girafe pour se tenir debout
Quarante-cinq minutes. C’est le temps d’une mi-temps au football ou le temps qu’il faut à un girafon pour se tenir debout, après sa naissance. C’est aussi le temps réglementaire que dure une visite au parloir, en prison. Et le temps que Louise passe sur un banc, chaque mercredi, face au numéro 44 de la rue Berkendael, à Bruxelles, la prison des femmes.Tout en comptant les trous dans le trottoir, Louise raconte son histoire depuis ce banc. Elle parle de sa mère qui est comme un fantôme à présent. Elle se souvient de sa mère qui visait les pigeons avec son pistolet à billes. Des histoires qu’elle leur racontait. De sa voix réconfortante. Mais aussi de la violence de l’homme qui a partagé sa vie durant dix-huit ans. Quand elle était plus jeune, Louise montait dans sa chambre lors de leurs disputes et ne redescendait que quand elle entendait Vivaldi, signe qu’il était parti et que sa maman ramassait les morceaux brisés. Dix-huit années à voir sa mère s’éteindre à petit feu. Vivaldi était l’échappatoire de celle-ci, sa bouée de sauvetage. Que s’est-il passé le jour du meurtre ? Le jour où sa mère a mis fin à son calvaire en tuant son beau-père ? Louise a plein de questions, mais sa mère ne se souvient de rien. Elle se ferme de plus en plus jusqu’à définitivement refuser de la voir. Quarante-cinq minutes. C’est aussi le temps que Simon, le frère de Louise, refuse de consacrer à sa mère. Depuis son arrestation, il ne veut plus la voir, par peur de ne pas la reconnaitre. Il ne sort plus de chez lui. Il a constamment l’impression d’étouffer. C’est lui qui est arrivé le premier sur les lieux du crime. Ces images le hantent. Simon se souvient aussi des pigeons, de la tendance de sa mère à l’autodestruction, du manque d’amour dont il a souffert. Simon est rongé par un remords : la veille du malheur qui a tout précipité, il devait annoncer à sa mère qu’il allait être père, mais il n’a pas réussi à lui dire. Cette annonce aurait-elle changé cette fin funeste ? Simon ment à tout le monde et fait croire qu’il est parti faire un tour du monde. Parviendra-t-il à pardonner et à assumer son rôle de père ?Telle une partition musicale – précise, méthodique, rythmée et permettant des envolées lyriques –, le texte de Stéphanie Blanchoud est composé de trois mouvements (dont deux monologues). Le premier met en scène la sœur, le deuxième le frère et le troisième rassemble les deux au son de Vivaldi et du concerto n°5 pour violoncelle en mi bémol majeur (2ème mouvement). La musique de Vivaldi se propage dans tout le récit. Dans le prologue, l’autrice donne des détails sur la rédaction du texte, qu’elle a écrit en 2015 suite à une commande de Véronique Olmi pour le festival Le Paris des Femmes et qui s’inspire d’ateliers qu’elle a animés en prison.Partant d’un fait divers, la pièce s’en éloigne pour parler des dommages collatéraux et de la violence qui a marqué à vie deux enfants devenus adultes. Stéphanie Blanchoud choisit de ne pas faire parler la mère, qui est pourtant le personnage central du récit, pour mettre en avant ses enfants, leur incapacité à être au monde et leur relation à la mère. Deux solitudes impuissantes, abîmées habitent ce double huis clos. Elles se mentent l’une à l’autre et cherchent, chacune à sa manière, à mettre des mots sur ce drame familial. Publiée aux éditions Lansman, la pièce a été créée en février 2023 au Rideau, dans une mise en scène de Diane Fourdrignier, avec Stéphanie Blanchoud et Laurent Capelluto. Émilie Gäbele À la Foire du livre 2023 Le temps qu'il faut à un bébé girafe pour se tenir debout, c'est quarante-cinq minutes. Le même temps que celui, réglementaire, des visites au parloir d'une prison. Louise le sait, elle y vient chaque semaine pour rencontrer sa mère. Contrairement à son frère Simon qui était présent au moment des faits et reste cloîtré chez lui depuis l'arrestation. Ce drame familial, lourd à porter, est écrit comme une partition en trois mouvements : la parole de Louise pour le premier, celle de Simon pour le deuxième, et le silence pour le troisième. Un silence meublé par la musique de Vivaldi en lieu et place de la parole de la mère…