C’est alors qu’il avisa, perdu parmi les autres, le dos frais, immaculé d’un ouvrage qui jusqu’alors n’avait jamais retenu son attention. Il portait un lettrage noir en capitales et en grasses : Marie Gevers – Plaisir des Météores, un logo étrange, sorte de monogramme, et un numéro. Sans raison apparente, il émanait de ce livre un magnétisme fascinant, un charme insolite qui s’empara immédiatement de lui.
Une maison d’édition défunte, dans le cœur de Bruxelles, un livre exhumé, une curiosité difficile à assouvir. Un conte sur les livres, leur pouvoir d’envoûtement par-delà la mort, l’apesanteur onirique qu’ils créent tout autour d’eux, mais aussi les destins bien réels qu’ils peuvent inventer, quand la chance est au rendez-vous.
Auteur de Rue des éperonniers