Résidences d’écriture au château de Thozée : appel à candidatures

Vous êtes auteur ou autrice de roman, d’essai, de recueil de nouvelles, de théâtre, de poésie ? Le Fonds Félicien Rops en collaboration avec la Direction des lettres de la FWB, lance un appel à résidence à destination des auteurs de littérature générale. Les résidences auront lieu au château de Thozée

Poser sa candidature

Voici les conditions pour pouvoir déposer une candidature :

– L’auteur ou l’autrice doit être belge ou résider en Belgique depuis 5 ans au moins ;
– L’auteur ou l’autrice doit avoir publié à son seul nom au moins un ouvrage littéraire dans l’un des genres visés précisé plus haut auprès d’une maison d’édition répondant aux critères énoncés dans la Charte relative à l’édition professionnelle (les publications dans des revues, des anthologies, des ouvrages collectifs ou à compte d’auteur n’entrent pas en ligne de compte, pas plus que les publications scientifiques et universitaires  – la publication d’une nouvelle unique ne peut être considérée comme un ouvrage littéraire validant la recevabilité d’un dossier) ;
– l’auteur ou l’autrice dramatique doit avoir à son actif au moins une pièce publiée auprès d’une maison d’édition répondant aux critères énoncés dans la Charte relative à l‘édition professionnelle et/ou montée par un théâtre professionnel ;
– les enseignant.e.s ou chercheur.euse.s ne peuvent pas bénéficier de bourses pour des projets d’écriture relevant directement de leur champ de recherche et d’enseignement ;

En pratique

Les candidatures sont à envoyer à l’adresse mail du Fonds Félicien Rops : fondsrops@gmail.com pour le vendredi 15 mars 2024 au plus tard.

Tous les détails pratiques ainsi que la composition du dossier de candidature figurent dans l’appel complet publié sur le site du château de Tozée



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Au vu du succès rencontré par la première édition de l’appel à projets…

Être juré du Prix Goncourt. Une responsabilité devant l’Histoire

François-Xavier Lavenne – Avant de devenir journaliste, homme de Lettres et membre du jury du plus prestigieux des prix littéraires, vous intéressiez-vous aux prix? Jouaient-ils un rôle dans vos choix de lecteur? Pierre Assouline – Oui, ça m’intéressait parce que l’histoire littéraire m’intéresse et, notamment, depuis que j’avais écrit la biographie de Gaston Gallimard – donc, ça fait trente-cinq ans à peu près. Pour cette biographie, j’avais fait beaucoup de recherches d’histoire littéraire et les prix y avaient leur importance. Mon intérêt s’est manifesté à partir de là d’une manière systématique et historique alors que, jusque-là, je m’y intéressais comme n’importe quel lecteur et amateur de littérature. En un peu plus d’un siècle, les prix ont acquis une grande place dans la vie et l’histoire littéraires. Quelle vision avez-vous de leur évolution et de leur rôle? Il n’y a pas réellement d’évolution des prix classiques parce que leur importance, leur statut, leur impact ont tout de suite été énormes sur le plan intellectuel et commercial. Cela n’a pas changé. Ce qui a évolué, c’est qu’il y a eu de plus en plus de prix qui sont venus s’ajouter à ceux de l’automne. En France, il y a deux mille prix littéraires, il ne faut pas l’oublier. Il n’y a pas une ville qui n’ait pas son prix littéraire, pas un salon du livre qui n’en ait pas! En plus, il y a des prix littéraires décernés par des médias, comme France Inter, RTL, France Télévision, le magazine Elle… C’est aussi le cas du Soir à Bruxelles avec le Prix Rossel. Ces prix de médias ont pris beaucoup d’importance parce que le jury est différent et parce que leur récompense est un soutien médiatique qui a un impact sur le public. Ces prix se sont imposés à côté des prix classiques. Il y a donc eu une diversification et une multiplication formidable des prix. Pour parler des quatre grands prix, les choses n’ont pas beaucoup changé. Je ne peux parler que du Goncourt, mais les autres ont très peu évolué. Si l’on parle du Goncourt, on remarque que l’Académie Goncourt s’est féminisée – et encore, ce n’est que trois femmes sur dix. Avant, il n’y en avait pas ou seulement la présidente, Colette. Il y a eu aussi Françoise Mallet-Joris, Edmonde Charles-Roux… Ce n’était pas beaucoup! Outre la féminisation, il y a eu le souci d’assurer l’indépendance du prix. Il faut dire que, jamais dans son histoire, le Goncourt n’a été aussi indépendant. Il y a quelques années, sept ou huit ans, le règlement a été réformé sous l’impulsion de Bernard Pivot, qui n’était pas président à l’époque, d’Edmonde Charles-Roux et de Françoise Chandernagor, notamment. Ce changement implique que, quand un membre du jury atteint quatre-vingts ans, il est automatiquement admis à l’honorariat. Il ne peut donc plus voter, ce qui est une bonne chose. En outre, il est interdit d’avoir un poste salarié dans une maison d’édition et cela, c’est une révolution, parce qu’il y a eu beaucoup d’abus par le passé à cause de cette situation. Le Prix Goncourt est un prix qui a une histoire et un rituel inscrits dans l’imaginaire collectif. Quels sont les souvenirs que vous gardez de votre entrée dans l’Académie et de votre première délibération chez Drouant? C’est particulier parce que les nouveaux jurés sont impressionnés par le lieu, par le prestige… C’est nouveau pour eux. Or, moi, qui suis journaliste littéraire depuis trente ans, je vais chez Drouant pour la remise du prix depuis très longtemps. Évidemment, je n’assistais pas à la délibération, mais j’étais là, chaque année, avec tous les autres journalistes pour avoir des informations, donc j’étais familier de l’endroit et c’était moins impressionnant pour moi sur ce plan-là. Ce qui m’a frappé lorsque j’ai été élu, c’est l’extraordinaire compagnonnage entre les Dix, le sens de l’amitié, la rigolade, le côté bon vivant. C’est important, cette vie de l’Académie. Dès que je suis arrivé, Bernard Pivot m’a dit: «La règle ici, c’est que tout le monde se tutoie!» J’avais voussoyé avec Bernard Pivot durant trente ans quand nous travaillions ensemble. Cet esprit de franche camaraderie est très agréable. L’autre chose qui m’a surpris est que j’avais toujours entendu dire que les prix étaient attribués des mois à l’avance à travers des combinaisons d’éditeurs… Ça a pu être vrai par le passé, bien sûr, mais depuis que j’y suis – et ça va faire ma sixième année – je peux certifier que ce n’est absolument pas le cas. Déjà, il n’y a pas d’accord entre nous. Nous avons des sensibilités, des opinions, des goûts très, très différents. Cette année encore, et même l’année précédente, on s’est engueulés! On s’engueule très amicalement, mais aussi très fermement, avec passion, sur des livres, sur des auteurs. Chaque fois que j’ai participé à une délibération, donc depuis six ans, le nom du lauréat s’est décidé cinq minutes avant qu’il ne soit proclamé publiquement! C’est toujours sur le fil, à une voix souvent! Ces histoires de Goncourts attribués à l’avance, même avant l’été, toutes ces légendes, c’est du bla-bla. Je peux témoigner que la lutte se fait jusqu’à la dernière seconde et qu’elle est sanglante! La troisième chose qui m’a frappé, c’est le travail. Être membre du jury du Goncourt est une activité bénévole, mais ça prend beaucoup de temps. On ne s’y consacre pas seulement tout l’été, mais toute l’année parce qu’on remet cinq prix, qu’on parraine les Goncourt étrangers, qu’on se réunit tous les mois, qu’on est invités en groupe dans beaucoup de salons, de festivals pour défendre des causes… Je ne dirais pas que c’est un full time job, mais c’est un vrai travail qui prend beaucoup de temps et qui est passionnant. Comment s’organise le travail pour faire la présélection? Tout le monde lit-il les mêmes livres? C’est très simple: on reçoit tous les livres, chacun lit ce qu’il veut et on s’écrit pendant l’été, parce que l’été est le seul moment de l’année où on ne déjeune pas ensemble à cause des vacances. Donc on s’écrit régulièrement, tout au long de l’été, pour se dire ce que l’on pense de tel ou tel livre. Au moment où je vous parle (ndlr: août 2018), je viens à nouveau de lire le plus grand nombre possible de livres de la rentrée littéraire et les neuf autres membres de l’Académie ont fait de même. Il y a des livres qu’on lit tous et d’autres que personne ne lit. Quand nous nous retrouverons en septembre, tout le terrain sera bien déblayé grâce à ces échanges. Le Prix Goncourt est un prix qui a une histoire. Cela implique-t-il une responsabilité particulière? Est-ce que vous ressentez le poids de ce devoir de laisser un palmarès qui va résister au temps et qui doit, en quelque sorte, écrire l’histoire de la littérature d’aujourd’hui? Oui, tout à fait. Il y a pour les jurés la conscience d’une responsabilité particulière. Avant de parler de l’histoire, il faut avoir à l’esprit, quand on est dans le jury du Goncourt, que beaucoup de gens qui achètent un livre par an achètent le Goncourt, et que beaucoup de gens qui offrent un livre par an pour Noël choisissent le Goncourt. On ne peut donc pas leur recommander n’importe quoi. Donc, il y a une vraie responsabilité vis-à-vis du public et des libraires. Ensuite, il y a un autre niveau de responsabilité qui est la responsabilité devant l’Histoire. En tant que membre de l’Académie Goncourt, on s’inscrit dans une continuité, on est les héritiers d’une histoire qu’on le veuille ou non. Dans cette histoire, il y a bien sûr des choses dont on est fiers et d’autres dont on est moins fiers, mais il faut assumer l’ensemble. Chacun a la conscience de s’inscrire dans cette lignée, d’être responsable par rapport à ce passé et par rapport…

Un prix unique du livre en Belgique francophone

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FW-B) a voté le 18 octobre 2017 le décret relatif à la protection culturelle du livre proposé par la Ministre de la Culture, Madame Greoli.  Ce décret ouvre une nouvelle page de l’histoire du livre en Belgique francophone. Il vise à supprimer progressivement tout mécanisme apparenté à l’ex-tabelle et à réguler le prix du livre dès le 1er janvier 2018 en limitant à 5% durant deux ans (un an pour les bandes dessinées) les possibilités de variation par rapport au prix fixé par l’éditeur. Alda Greoli : «C’est un moment fondateur que l’adoption du décret relatif à la protection culturelle du livre, une manifestation concrète de ce qu’est l’exception culturelle. Un tel projet était attendu depuis trente-cinq ans. Le livre, c’est la manifestation la plus concrète de la culture. Le livre est aussi souvent la première rencontre de l’enfant avec la matérialisation de sa culture. Le prix unique du livre jouera en faveur du maintien d’un nombre élevé et varié de points de vente et d’une offre qualitative et diversifiée.» Le livre est la seconde activité culturelle des Européens et des Belges. C’est un marché qui représente un chiffre d’affaires annuel de près de 245 millions d’euros et un secteur de création majeur, avec notamment la littérature, la bande dessinée et le livre jeunesse. C’est aussi le vecteur de la connaissance scientifique et technique, le support pédagogique principal et un élément clé du débat démocratique. Alda Greoli : «De nombreux pays européens dont nos voisins directs, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont légiféré sur le "prix du livre". Tous les exemples étrangers démontrent qu’une protection culturelle du livre permet une distribution et une création de meilleure qualité. À l’inverse, les pays qui ne pratiquent pas de régulation ou qui l’ont abandonnée, se trouvent confrontés à des phénomènes de concentration de distribution et de création préjudiciables à la diversité culturelle.» Le décret est le fruit d’une concertation réussie avec l’ensemble du secteur du livre depuis plus de deux ans. Il entend répondre au mieux aux demandes légitimes de celui-ci : ➢ une plus juste concurrence entre les librairies indépendantes, les grandes surfaces et les sociétés de ventes en ligne en limitant les possibilités de remises ; ➢ la reconnaissance de l’imbrication culturelle et économique des marchés du livre belge francophone et du livre français ; ➢ la maîtrise du prix du livre rendue à l’éditeur ; ➢ la suppression progressive de la « tabelle » appliquée sur un certain nombre de livres venant de France et, par conséquent, la diminution du prix payé par les consommateurs belges pour l’achat de ces livres ; ➢ les spécificités de la production des éditeurs francophones belges, comme celles de la bande dessinées ou des livres juridiques ; ➢ l’accessibilité de la lecture dans les écoles ; ➢ le respect des spécificités du marché du livre numérique, selon des modalités compatibles avec la législation européenne. Principaux éléments du décret / À partir du 1er janvier 2018 ➢ Durant les vingt-quatre premiers mois de vie d’un livre, son prix sera fixe et correspondra à celui déterminé par l’éditeur ou l’importateur. Le détaillant ne pourra appliquer qu’une remise maximale de 5%. ➢ Ce délai est ramené à douze mois pour les bandes dessinées. ➢ Au-delà de ces délais, le prix du livre sera libre. ➢ La vente en ligne est également concernée par le contenu du décret. ➢ Le livre numérique est présent dans le projet de décret avec des mesures propres à ce marché toujours en développement. ➢ Des dérogations sont prévues : une remise de 15% maximum peut être accordée par les détaillants, sur tous les livres, mais uniquement aux établissements scolaires, aux bibliothèques publiques et autres asbl ayant des missions d’éducation, d’alphabétisation ou de promotion de la lecture ; une remise maximale de 25% est autorisée uniquement pour l’achat de manuels scolaires (au sens strict) par les écoles. Le Gouvernement pourra décider de réduire dans un second temps cette remise eu égard à l’évolution du marché. ➢ Un organisme sera désigné par le Gouvernement pour récolter et rendre public gratuitement les informations indispensables au bon fonctionnement du marché du livre : date de mise en vente, prix, identification de l’éditeur, de l’auteur, ISBN… ➢ Une commission indépendante de règlement extrajudiciaire des litiges sera créée, auprès de l’administration, par le Gouvernement au terme d’un appel public à candidatures. ➢ Un comité d’accompagnement sera instauré pour accompagner la mise en œuvre du décret, répondre aux questions des associations professionnelles et proposer au Gouvernement des recommandations. ➢ Dans les trois ans après l’entrée en vigueur du présent décret et ensuite tous les trois ans, le Gouvernement évaluera les mesures d’encadrement du prix du livre. À partir du 1er janvier 2019 : mort annoncée de la tabelle Actuellement, dans les librairies francophones belges, un livre importé de France sur deux porte une petite étiquette masquant le prix imprimé sur la quatrième de couverture. Si vous la décollez, vous découvrirez que le prix initial fixé par l’éditeur a été augmenté de 10 à 17% en passant la frontière ! Cette différence s’explique par une majoration du prix appelée «tabelle» ou « mark up » pratiquée principalement par les deux plus importants distributeurs de livres. Elle était autrefois utilisée pour couvrir les frais de douane et les risques de change entre les francs belges et les francs français. Dans une même communauté linguistique, dans un même marché, dans une même zone monétaire, les arguments pour justifier cette majoration du prix du livre sont devenus anachroniques et difficilement défendables aux yeux du consommateur qui n’hésite pas, du coup, à acheter ses livres sur des sites de vente en ligne gérés par des librairies françaises ou des opérateurs internationaux qui, eux, ne pratiquent pas la tabelle. Grâce au décret, la majoration des prix pratiquée par les distributeurs de livres importés de France sera progressivement supprimée. De manière à permettre l’adaptation des acteurs du marché et éviter une dévalorisation brutale des stocks des livres tabellisés (tant chez les détaillants que chez les distributeurs), une période transitoire est instaurée : du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019, une tabelle maximale 8 % pourra être appliquée et du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020, ce taux sera réduit à 4 %. Les livres imprimés à partir du 1er janvier 2021 ne pourront plus être tabellisés du tout. Dernière étape L’État fédéral ayant gardé les compétences résiduaires pour les matières biculturelles et les institutions établies dans la région bilingue de Bruxelles-capitale (qui, en raison de leurs activités, ne peuvent pas être considérées comme appartenant exclusivement à l’une ou l’autre Communauté), le décret régulant le prix du livre en Communauté française et celui régulant la même matière en Communauté flamande ne couvrent pas tous les points de ventes de livres dans la Région bruxelloise. Un accord de coopération entre ces différentes entités est donc indispensable pour éviter toute distorsion de concurrence entre des détaillants situés…