Peau de vélin

RÉSUMÉ

Edmond Limbourg, septuagénaire misanthrope, vitupère le siècle et ses travers, n’ayant de passion que pour les livres. Mais pas n’importe quels livres ! Sa vocation de bibliophilie lui fait guetter les éditions rares, les grands papiers, les introuvables, qu’il suit à la trace jusqu’à ce que le marteau du commissaire-priseur les lui attribue enfin pour la vie. Tout à sa monomanie, Edmond Limbourg ne considère les femmes qu’avec circonspection, s’efforçant de les tenir à distance de ses précieuses éditions illustrées, même si le « babil créole, coloré comme un arbre chargé d’oiseaux  » de Mélodie Désespérance, ex-danseuse des « folies-Bergère » parvient à la détourner quelque peu de ses habitudes forcenées de célibataire. Hélas ! D’une sœur à présent décédée, Monsieur Edmond a hérité un neveu, Alexandre de Limbourg, animateur de radio, Don Juan impénitent et bavard impertinent, quant à lui saisi d’une passion opposée à celle de son oncle mais tout aussi exclusive : le jeu. A ce flambeur aux abois, l’idée viendra de subtiliser, soi-disant ni vu ni connu, dans la prestigieuse bibliothèque dont on lui a confié la clé, un exceptionnel exemplaire du  » Buffon  » imagé par Picasso, dont le vente lui permettrait de se refaire… Roman truculent, jubilatoire érudit et baroque,  » Peau de vélin  » mêle à une parfaite allégresse dans le récit la passion du mot juste et du vocable savoureux.

PRIX
  •   Prix Gauchez-Philippot, 1994
À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Virelles

Auteur de Peau de vélin

Patrick Virelles, né à Bruxelles en 1939, a été tour à tour conducteur de pousse-pousse, vendeur de fleurs à la sauvette, pion, attaché à la direction d'une importante firme commerciale d'Anvers, conférencier, animateur d'une maison de la culture, administrateur de divers théâtres et cabarets littéraires, directeur d'un musée de figurines historiques, etc. A lire la biographie de Patrick Virelles telle qu'elle est ainsi résumée sur la quatrième de couverture de Peau de vélin, on devine que son véritable «premier roman» a été son existence elle-même et qu'on nous en tait bien des chapitres. Ainsi, que son premier conte fut publié dans la revue Coude à coude, alors qu'il avait quatorze ans, et cela par les soins de Robert Montal qui, à l'époque, lui enseignait la littérature à l'Athénée Robert Catteau; ainsi, qu'à dix-sept ans, avec quelques lurons de son acabit, il «commit» un journal intitulé H2S04 dont les invendus furent saisis et brûlés dans la cour de ce même Athénée; ainsi, qu'à dix-neuf ans, en rupture de ban avec sa famille, et sa fugue l'ayant mené à Paris, il y a broché les poèmes de Maïakovski et d'Ezra Pound chez l'éditeur Pierre-Jean Oswald; ainsi, qu'à vingt-deux ans, vivant à Menton et «adoubé chercheur de vérité» par Lanza del Vasto, il y donnait des conférences sur la signification du jeûne de partage dans le même temps qu'il y poursuivait des recherches sur les auteurs érotiques du XVIIIe siècle pour le compte de l'écrivain Thyde Monnier... Ces quelques éléments nous permettent de mettre en lumière ce qui n'appert pas de sa biographie telle qu'on nous la présente au dos de Peau de vélin, savoir que si c'est bien là son premier roman publié, au vrai, l'écriture est le fil conducteur de toute son existence. Pour les autres chapitres de cette vie à rebondissements, Patrick Virelles préfère n'en rien dévoiler encore : pourquoi nous renseigner aujourd'hui sur les sources de son inspiration de demain ? Toutefois, pour rassurer ceux qui prendraient en plus grande considération une quelconque «peau d'âne» que la présente Peau de vélin, signalons que, s'étant mis en tête d'entreprendre des études universitaires à un âge où l'on s'inquiète plus souvent de ses premiers cheveux gris que de ses derniers boutons d'acné, Patrick Virelles a décroché une brillante agrégation en sciences théâtrales, arts du spectacle et animation culturelle, à l'UCL, en 1979 : il avait quarante ans. Mais c'est là une distinction dont il s'honore bien moins souvent que d'appartenir à la «Confrérie des Chevaliers du Taste-Fesses»... Ainsi jugerons-nous, en définitive, que l'individu est suspect... Il décède le 30 juin 2010 des suites d'une longue maladie

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