C’est l’été. Comme chaque année, Papa blaireau emmène ses quatre garçons camper. Toujours au même endroit.
— Il fait bon vivre là-bas, dit-il.
Entre la passion pour la pêche de papa Blaireau, et les triplés dont il faut s’occuper, pas facile pour Nil de se faire entendre. Mais il faudra bien l’accepter : Nil n’aime pas camper. Comment trouver sa place dans la fratrie et s’affirmer, prendre du temps pour chacun et tout en respecter les attentes de tous, et aussi, parfois, faire des compromis : voilà un programme chargé !
Ce troisième album de Gaya Wisniewski nous parle du fragile équilibre d’une attendrissante fratrie.
Autrice et illustratrice de Papa, écoute-moi !
Née le 28 août 1980 à Uccle
Illustration, Saint-Luc, Bruxelles CAP, Institut Roger Gilbert, Bruxelles
J’aime dessiner près d’un feu avec un petit thé. Dessiner des blaireaux endormis pour l’hiver, un petit chat au pull rouge ou encore un lapin aux chaussettes trop grandes. Les animaux humanisés sont mes sujets préférés. Autour d’eux, il y a souvent la neige, celle si claire qu’elle reflète les rêves. Pour la technique, elle est diverse : fusain, aquarelle, encre, acrylique… Je pars souvent d’images, de vieilles photos, de lieu inspirant pour y placer mes personnages… et puis je dessine comme cela vient. L’histoire s’écrira par la suite. Lauréate d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Découverte, 2019
Abécédaire amusant + bêtisier blagueur + cacalogue de cacastrophes = dico drôlement dingo !Ce…
Un jour, Monsieur Picaillon, l’homme le plus riche de la ville, perdit la clé de son coffre. Ce même jour, Basile-le-fil, l’homme le plus pauvre de la ville, découvrit une chaîne avec une clé au bout... A partir de ce jour-là, leur vie à tous les deux va complètement changer: pour Mr Picaillon,sans clé, plus moyen d’ouvrir le coffre pour avoir de l’argent. Mais pour Basile, qui n’aime qu’entendre Lire la suite Monsieur Picaillon a tout et Basile-le-fil n’a rien. C’est aussi simple que cela et l’histoire joue sur ce binarisme avoir tout / ne rien avoir ; être tout / n’être rien. Dans un univers gris où l’opulence et le manque se ressemblent soit par amas de possessions soit par amas de rebuts, la bascule entre les deux personnages tient à une clef. Une clef d’or ! Comme dans les contes merveilleux, la clef est celle du trésor sous la forme peu poétique d’un coffre-fort. Evidemment, la clef perdue par l’un est retrouvée par l’autre. Le riche appauvri et le pauvre enrichi se retrouvent sur un banc. Monsieur Picaillon récupère sa clef et Basile-le-fil la rend avec soulagement. Dans un livre à l’histoire convenue, le dénouement apporte une originalité. Contrairement à la majorité des contes, il n’y a pas de fin heureuse et les chemins des deux protagonistes se séparent sans modification aucune des comportements ni de l’un ni de l’autre. Basile-le-fil poursuit son chemin, heureux sous son parapluie et Monsieur Picaillon conserve et protège sa maison. En dépit de signe d’adieu empathique de Monsieur Picaillon, seuls les animaux, chat et chien, semblent regretter leur éloignement. Les personnages de la fable, le capitaliste à redingote et haut de forme, le pauvre avec son allure de randonneur scout semblent caricaturaux. La morale quant à elle traduit un état de fait « hélas, tout le monde sait que ceux qui ont tout regardent rarement ceux qui n’ont rien ». Cet album manque d’élan pour engager les enfants à réfléchir et chacun engagé dans sa voie y reste puisque même le hasard n’amène pas de modification. Le message véhiculé contredit les intentions de l’auteure. Danielle Bertrand…