Dans un monde en perdition, gangréné par « le Sombre », un mal qui menace les organismes vivants, Ona, une jeune « Lueur » part en mission.
Maîtrisant la magie des plantes et de la nature, la jeune fille va tout mettre en oeuvre pour sauver son monde, retrouver son clan et son île d’origine qu’elle a quitté avec sa mère lorsqu’elle n’était qu’une enfant.
Tout au long de sa quête, Ona rencontrera des personnages farfelus et imprévisibles, et pourra compter sur l’aide de Dini, une petite chauve-souris aux étranges pouvoirs…
Une aventure pleine d’espoir et de fantaisie avec des personnages nuancés et des thématiques fortes (écologie, les rapports mère/fille), racontée avec beaucoup de poésie et d’humour.
Auteur de Ona (tome 1) : Les chroniques d'Ona
Illustrateur de Ona (tome 1) : Les chroniques d'Ona
Initialement publiée dans l’hebdomadaire Spirou sous le format d’une histoire courte en 2021, Ona revient chez Dargaud avec un livre bien à elle.
Dans ce conte initiatique signé Salva et Yohan Sacré, la jeune Ona tente de retourner sur son île natale pour combattre le Sombre, monstre qui gangrène son monde et fait périr les espèces vivantes. Ona est une Lueur, comme sa mère et les autres habitantes de son village, armée de pierres précieuses elle maitrise la magie des plantes. Si elles ont toutes disparu, Ona est toujours là et se sent prête à découvrir les origines du Sombre pour mettre fin à son règne.
BD jeunesse par ses personnages attachants comme Dini la chauve-souris et Anto le jeune renardeau, l’histoire aborde des thèmes profonds qui parleront…
Aller à l’école, voilà qui semble bien secondaire à l’heure de l’urgence climatique. Eddie et Noé préfèrent manifester pour sauver le monde. « La planète sèche, alors nous aussi ! » s’exclame Sarah, une copine de classe qui les suit dans leur grève. Mais comme ils ne peuvent pas changer toute la société d’un coup, peut-être devraient-ils commencer par ce qui leur est proche ? Par exemple… leur école, aka l’Athénée Dirk Frimout !Comme si les problèmes environnementaux ne suffisaient pas, ces ados sont confrontés à d’autres difficultés : ne pas se faire attraper par le directeur ( spoiler alert : c’est raté), télécharger Sex education pour éviter qu’il n’apparaisse dans l’historique de la plateforme de streaming, garder son petit frère parce que maman travaille tard, s’assumer tel qu’on est, avoir le cœur brisé, se disputer avec sa meilleure amie, trouver le moyen de se réconcilier… Les bédéistes Max de Radiguès et Hugo Piette ont été enthousiasmés par l’engagement de la génération Greta Thunberg dans une cause qui la dépasse. Des jeunes qui regardent la réalité en face, car ils n’ont pas le choix, qui demandent des réponses et proposent des solutions. Ce récit pourrait ainsi encourager ceux qui se sentent submergés par l’éco-anxiété à se lancer dans l’action, ou, à tout le moins, à s’interroger sur le sujet.Dans ce vivifiant album, il est plus question de relations humaines que d’enjeux climatiques. Après Frangins , Louise & Simon ou la série Stig & Tilde , ce livre est aussi l’occasion, pour de Radiguès, de dresser encore une fois avec une grande justesse des portraits d’adolescents. Il s’adresse à cette tranche d’âge avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité. En suivant une petite bande de gamins volontaires et débrouillards, mais en proie aux difficultés propres à cet âge, Eddie & Noé touche aussi à d’autres sujets importants : le questionnement sur l’orientation sexuelle, le racisme, les différences de classes sociales… Autant de thèmes qui sont présents en filigranes, comme dans la vraie vie.L’auteur et dessinateur Max de Radiguès a confié la réalisation des images de cette histoire à Hugo Piette, illustrateur issu de l’École supérieure des Arts de Saint-Luc, à Liège. Ensemble, ils réussissent un bel album, social, sociétal, touchant et drôle. Fanny Deschamps Plus d’information…
L’arbre de mon père (volume 1) : Mémoire d’une famille grecque en Égypte (1948-1955)
Bruxelles, 2013, une pièce peuplée de livres, de plantes et de photographies. Un homme aux cheveux gris souris, de petites lunettes juchées sur son nez, pointe du doigt un garçonnet au centre d’un cliché en noir et blanc : « Alors, là, c’est moi dans les bras de ma mère. Elle m’appelait Kostaki. Ça veut dire petit Kosta en grec. » Avec son autre index, sur une carte cette fois : « Et tu vois ce petit point-là ? C’est Mansourah, ma ville. » C’est ainsi que débute l’exploration de l’histoire familiale des Saitas, sous les crayons d’Émilie et à travers les mots de son père, un Grec ayant grandi dans l’Égypte nassérienne. Les premières évocations, dispersées légèrement dans leur lourdeur manifeste, concernent les avortements subis par la grand-mère, Yaya Fifi, prise en charge par une madame Pétain (sans lien avec le Maréchal, même si tous deux ont exercé à la même époque). Puis – là les lunettes se posent et la tête trouve refuge dans une main – un autre souvenir, celui d’un séjour à l’hôpital grec d’Alexandrie pour une infection pulmonaire, au sortir de la guerre. Kosta a alors un an. Pendant des mois, il y aura la dégradation de son état de santé (malgré la pénicilline dénichée dans des établissements britanniques, grâce à la position d’un oncle officier au Canal de Suez), l’inquiétude des proches (le costume noir mortuaire était prêt), la maltraitance des infirmières (des religieuses allemandes considérant d’un œil mauvais et d’une main leste les soins préférentiels accordés au bébé), et finalement la guérison, sinon qui narrerait cet épisode et l’interromprait par pudeur ou trop-plein d’émotion… ?Une salutaire contextualisation socio-politico-économique est alors envisagée, dont la limpidité rivalise avec la beauté des illustrations. Kostaki voit le jour dans une configuration particulière : le crépuscule de la tutelle britannique en Égypte. À ce moment, des murs invisibles se dressent et des tensions palpables se perçoivent entre les couches populaires meurtries par le choléra et les inégalités, le roi et la noblesse bien en pâte, et les Occidentaux nantis (Français, Italiens, Britanniques et « Égyptiotes ») dont les jours sur le territoire sont comptés. Chacun vivant (dans) des réalités parallèles, comme le comprend très vite le petit Kostaki : Et moi, dans cette petite cuisine, je me sentais coincé entre deux mondes. D’un côté, les Grecs ; de l’autre, les Égyptiens. Dans le salon, mes parents recevaient les invités avec des nappes en dentelles et des coupes de fruits protégées par des moustiquaires. Et dans la cuisine… il y avait Abdu. Ces deux mondes séparés par les moustiquaires, ces voiles et dentelles sont autant de filtres déformants qui nous séparent du reste du monde. Saitas profite admirablement de la liberté (de codes, de couleurs, de mises en page) que lui confère la bande dessinée. Ainsi, grâce à un travail de reconstruction et de documentation considérable, ses illustrations et sa narration collent au plus près du mouvement de la mémoire : passer du portrait d’un membre de la famille à la vulgarisation d’événements historiques, enjamber des flash-backs et dénouer des liens familiaux, donner de l’étoffe par des anecdotes cocasses… Tout en précisant, par la bouche de la Tante Dolly, que « [leur] famille n’est pas plus folle qu’une autre… puisque chaque famille est composée d’êtres imparfaits ».Tout est juste et délicat dans l’entreprise de Saitas. On attend la suite de ce premier tome (couvrant les années 1948-1955) : le retour au pays des racines, la Grèce. Samia Hammami « L'Arbre de mon père » est le premier volume d'un récit familial en trois tomes, qui retrace l'enfance de Kosta, le père de l'auteure. À travers son histoire, on découvre celle de la communauté des Égyptiotes, les Grecs d'Égypte. En quelques pages d'introduction très claires, on en apprend plus sur cette communauté majoritairement bourgeoise, enrichie par le commerce du coton et vivant tous dans le même quartier, à l'écart du reste de la population égyptienne. Entre anecdotes d'enfance et réflexions sur la communauté, son récit nous plonge aussi dans l'Égypte de l'après Seconde Guerre mondiale, période décisive au cours de laquelle le pays s'affranchit du protectorat britannique avec l'arrivée au pouvoir de Nasser. Émilie Saitas compose un livre…
Émile, grand chef cuisinier, a choisi de prendre sa retraite pour s’adonner aux activités qui…