Miroirs à marée basse

RÉSUMÉ

Hymne poétique et photographique à la mer du Nord.

À PROPOS DES AUTEURS
Martine Rouhart

Auteur de Miroirs à marée basse

Martine Rouhart est née à Mons en 1954 et exerce une fonction de juriste à Bruxelles. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne les livres ont toujours fait partie de sa vie et c'est l'amour de la littérature et de la philosophie qui l'a tout naturellement amenée à prendre la plume. Elle y consacre désormais son temps libre avec le sentiment très vif qu'écrire, ce n'est pas seulement "faire danser les mots", c'est surtout se donner aux autres sans réserve mais par fragments, en petites touches plus ou moins transparentes.
Isabelle Bielecki

Auteur de Miroirs à marée basse

Née le 3 mai 1947 en Allemagne (Passau) dans un camp de prisonniers désaffecté, de père russe et de mère polonaise. Sa famille s'installe en Belgique en 1948 sous le statut de réfugiés de l'O.N.U. La nationalité belge leur sera accordée en 1963.Après Farciennes et un passage de 5 ans dans ses mines de charbon, la famille monte à Bruxelles où Isabelle fera ses études primaires en pays flamand et secondaires à Uccle aux Dames de Marie. En 1970 elle décroche sa licence en traduction (anglais russe) à l'Institut libre Marie Haps, suivie en 1974 par un diplôme d'aptitude à l'enseignement décerné par le CERIA et en 1989 par un graduat en assurances à l'INFAC. Presque toute sa carrière se fera dans les assurances, principalement dans une entreprise japonaise où elle deviendra marketing manager.Obsédée par l'écriture, Isabelle Bielecki hésitera longtemps avant de se lancer dans le monde des lettres belges. Le destin tragique de sa famille, lié à la guerre et à la déportation, étant trop dur à mettre en mots. Elle y parvint pourtant en 2005 avec une autofiction intitulée Les mots de Russie qui obtint en 2007 le prix littéraire des amis des bibliothèques de Bruxelles.Les étapes de la vie d'Isabelle déterminent les thèmes abordés dans ses écrits.1. La mémoire liée au déracinement, est illustrée par 3 pièces de théâtre La grange, Promenade sur l'eau et L'oubli est devermeil, 2 recueils de poésie Rêves sous le vent et Le labyrinthe de papier et 1 roman Les mots deRussie. 2. la passion et la folie créatrice avec 2 pièces de théâtre Valse nue et La rose des sables, 1 recueil de poèmes Plumesd'Icare et 2 nouvelles L'amour à marée basse et L'oeuf à la coque parues dans Fragments d'Eros.3. la sérénité et l'esprit zen avec un recueil de poésie Petite musique pour centinterprètes ou Comment devenir poète qui introduit la notion du «stichou» et une courte pièce de théâtreles billes du gitan.4. l'érotisme amoureux et la liberté avec un recueil de poésie les jalousies d'Aphrodite et la création d'un groupe littéraire les Saintes nitouches. Isabelle Bielecki fait partie des associations littéraires suivantes:
  • Membre de l'Association des Écrivains belges de langue française

  • Secrétaire Générale et membre du Conseil d'Administration du Cercle littéraire Jane Tony

  • Membre du Cercle littéraire des Communautés européennes.

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Trente ans ! C’est le temps qu’il a fallu à Isabelle Bielecki pour comprendre que ses poèmes adressés à la mer, alors écrits « d’un jet brûlant », parlent en vérité de sa mère. L’amniotique homophonie est restée inconsciente tout ce temps. Ce sont les photos à grand format de son compagnon Pierre Moreau qui ont réveillé ses textes longtemps enfouis. Ils forment aujourd’hui la première partie du recueil Miroirs à marée basse.

La mer / Est tellement fière — La mer / File en arrière — La mer / Jusqu’en enferLa mer / Se désespère — La mer / Des jours amers — La mer / Au cœur de pierre

Au centre, un cahier soigné de six images très vives laissent le ciel prendre tout l’espace…


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Paupières de sel

Quarante ans d’édition à La Pierre d’alun, animée par Jean Marchetti, cela n’est pas rien, et la Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles s’en fait l’écho au travers d’une éclairante mise en perspective de textes et d’images, jusqu’au 24 janvier prochain . C’est également l’occasion de revenir sur l’un ou l’autre ouvrage récemment inscrit au catalogue, dont ces Paupières de sel que l’on doit à Muriel Logist. Illustratrice, fana de typographie, graphiste, faiseuse de livres (ceux de Jean Marchetti et d’autres), la voici en tant qu’autrice, dans ce recueil où l’accompagnent les dessins au trait délié de Pascal Lemaître . Muriel Logist y donne la parole à une femme, dont le questionnement dévorant est celui de l’amour. Celui qui est, celui qui fut ? Celui de tous les états, de l’état de grâce (il faut bien commencer) à l’état de détresse (il faut en finir, mais comment s’en arracher ?) Cet amour qui séduit, emporte, déclenche le ravissement – « au coin de la lèvre comme un enchantement »  – c’est aussi, durement, celui qui déchire, qui brutalise, qui enferme, sans même plus s’apercevoir de la violence et des chemins tortueux qu’il impose.La narratrice, du haut de ses sept ans, éprouve déjà l’idée de la mort, la sienne, elle « perçoit très douloureusement / et très exactement / l’idée du néant / ça l’étouffe et elle a envie de crier. / Or elle se tait. » Les années passent mais ne dissipent pas ce mal-être existentiel, la conscience de l’absurdité de vivre ne la quitte pas. « Il y a de la place en elle / et cependant elle reste vide. » On songe à l’obstination de Michel Leiris, toujours sur la crête de l’auto-dépréciation, dans cette quête où la narratrice redoute, en ce qui lui manque, de ne jamais être à la hauteur de la plus infime – et la plus intime –  considération de soi. Peut-on soi-même savoir aimer, quand on ne sait si on sera, un jour, en mesure d’être aimable  ?Le texte, par fragments brefs, passe de la troisième à la deuxième personne, parfois la première, la narratrice s’adressant à elle-même autant, par moments, qu’à la personne dont l’absence et le silence sont les seuls signes d’une présence à l’autre. Les mots pourraient-ils formuler d’une autre manière cette existence sans échappée ? Il y a certes la sexualité, mais l’acte lui-même, pourtant irrépressible parfois, ne fait qu’exacerber cette tension, cette « colère impuissante » qui l’envahit contre ce qui l’entoure, et plus encore, contre elle-même. « Les hommes qui la prennent sont une simple / fièvre subite qui déploie lentement dans son / ventre ses pétales vénéneux et viciés. » Cet examen d’une vie en constant effritement, où la solitude grignote sans remords ce qu’il reste des battements de cœur, faute de protagonistes, pourrait sembler sans grâce aucune ni répit. C’est moins du désamour d’une personne que de l’amour de l’amour que tente de sortir la narratrice. L’écriture de Muriel Logist déroule pourtant un fil à soi ténu mais vivant – dont témoignent des jeux de mots, de modestes pirouettes, une ironie à froid : « Je passe mes jours à faire des pas. / Des pas assez. » Derrière le miroir tendu, un éclair de soleil s’enhardit et traverse alors avec audace le ciel gris, les eaux sombres d’une mer agitée. L’indulgence envers soi, cette planche de salut.       …