Ses parents de sortie, un gamin redoute l’arrivée de sa grand-mère avec qui il va passer une soirée hors du commun. Car cette mamie tricoteuse a plus d’un tour dans son sac. Toute sa mémoire et toutes ses dents. Elle se goinfre de bonbons, joue à des jeux vidéo, prend sa soupe pour un ouragan, le four pour un feu de camp. Plutôt que d’écouter son petit-fils qui lui lance « Mamie, ça suffit ! », elle fait pire. Et la voilà qu’elle prend le lit pour un trampoline, le lustre pour une balançoire et la baignoire pour une piscine… Cette mamie est vraiment infernale…
Notre duo belge casse vraiment habilement et avec une bonne touche d’humour l’image de la mamie gâteau avec cette sacrée bonne femme pleine d’énergie pour faire des bêtises et un gamin qui la rappelle à l’ordre. Malgré les difficultés rencontrées par ce petit bonhomme, il en arrive à souhaiter : « Vivement la prochaine fois ».
Un premier album réussi pour Marie Colot. Texte et illustrations signées Françoise Rogier se complètent à merveille. Des illustrations sur lesquelles il importe de s’attarder car l’illustratrice y a glissé des clins d’œil faisant penser à une sorcière. Même la soupe est à la citrouille et comporte yeux et bouche. A découvrir sans hésiter, dès 4 ans.
Les parents du narrateur sortent pour une soirée… Attention, Mamie sorcière arrive !… et c’est une tornade, comme le signifie la couverture où la grand-mère danse avec son ombre et se déchaîne comme une sioux avec un rouleau de papier toilette ! Le ton est donné, Mamie est sidérante et c’est ce sentiment mitigé qui inaugure le récit. Croquée par le crayon coquin de Françoise…
Faire partie de la chorale, c'est le rêve de toutes les grenouilles. Lucie a une voix sublime, mais elle est trop petite. Berta a un physique de cantatrice, mais chante comme une casserole...Toutes les grenouilles rêvent de faire partie de la chorale. Le grand jour est enfin arrivé, Breta et Lucie vont passer l’audition. Mais Lucie est jugée trop petite et Breta chante faux ! Que faire ? Les deux amies ne sont pas prêtes à renoncer et sont bien décidées à montrer à tous de quoi elles sont capables. Prônant la détermination, cette histoire délivre aussi un message de lutte contre les préjugés et les différences. Mettant ainsi à l’honneur l’amitié et les envies de chacun, cet album ravira sans doute les plus jeunes des lecteurs, tant par l’humour présent dans l’histoire que par la finesse des illustrations.…
Un énorme escargot est entré dans notre maison. Mes parents m'ayant toujours refusé un chiot, je les ai suppliés de le garder. Il était une fois un gros escargot. Gros taille labrador. De fait, le petit garçon qui le trouve dans sa maison plaide auprès de ses parents pour le garder en tant qu’animal domestique. Il s’appellera Francis. Ce sont alors des jeux au jardin (et des plates-bandes avalées), de la salade pour tous en entrée, une chambre occupée au sol (le lit) et au plafond (le pied de l’escargot)… Le lendemain matin, deux très gros escargots arrivent - taille petite voiture -. Ce sont les parents de Francis. Les deux familles se séparent, sans un mot évidemment. Mais les parents du jeune humain ont réfléchi et offrent alors un chien à leur fils… (on notera que ce teckel est plus petit que l’escargot, d’ailleurs). Tout est dans le dessin. Mais tout est dans l’histoire aussi. Rarement la synergie entre texte et image aura aussi bien fonctionné, sur le mode ici d’un absurde captivant. Racontée avec un flegme absolu, l’intrigue surréaliste est accompagnée brillamment par des illustrations en peinture de type elles hyperréalistes, complètement et faussement sérieuses. Seule la toute fin, espèce de pirouette de vocabulaire, semblera un peu faible. A lire dans un éclat de rire intelligent.…
Un ciel rouge. Un paysage de montagne inquiétant. Une forêt noire et blanche. Un loup…