Lucas, maître-nageur de trente ans ayant coupé les ponts avec sa mère depuis près de dix ans, voit sa petite vie tranquille soudain bouleversée par l’irruption de Billie, une jeune femme exubérante, qui lui apprend que sa mère est gravement malade. Cette rencontre va provoquer chez Lucas un conflit intérieur, entre le fils absent qui ne veut plus voir sa mère (jusqu’à présent) et celui qui lui reste – malgré tout – attaché. L’histoire se déroule sur un temps court, entre l’arrivée de Billie et son départ : un mois. Un récit au présent entremêlé de flash-backs sur l’enfance et l’adolescence de Lucas, révélant la relation ambivalente qu’il entretenait avec sa mère. Au fil de la narration, le malaise physique et moral de Lucas, et son hésitation à appeler sa mère, vont aller croissants…
Autrice de Ma vie sans Billie
Les contes classiques en bandes dessinées ! Les lutins de Grimm et autres contes
L’ouvrage reprend les plus grands contes de Perrault, Grimm et Andersen, mis en images par onze dessinateurs. Chacun des auteur est introduit par une page de présentation de sa vie et son œuvre Des contes indémodables qui prennent ici une nouvelle dimension grâce à de jeunes talents de la bande dessinée. Les scénaristes et dessinateurs de cet ouvrage proposent aux jeunes lecteurs une découverte ou une relecture de contes célèbres de Charles Perrault, des frères Grimm et d’Andersen. Cette adaptation graphique apporte une épaisseur nouvelle à ces contes en donnant forme et relief à la noirceur de certains personnages (tels que Barbe Bleue ou le Loup qui s’en prend à la grand-mère du Petit Chaperon rouge), à la dimension poétique et intemporelle des intrigues (dans Le Rossignol ou La Petite fille aux allumettes d’Andersen), et enfin à la morale qui clôt les récits. Images, bulles et récitatifs rendent de ce fait parfaitement hommage à ces contes traditionnels. Ils en en soulignent la modernité en croquant les vices et les angoisses de l’espèce humaine. Le plus de cet ouvrage ? Une page documentaire est consacrée aux différents auteurs et est placée avant les quatre contes mises en images qui leur sont relatifs dans cette « anthologie ». Elle permet au jeune lecteur de resituer l’écrivain dans son époque et précisent…
Récit qui valut à son auteur le prix Goncourt lors de sa parution en pleine guerre, en 1916, Le feu d’Henri Barbusse, sous-titré Journal d’une escouade, relate la boucherie de la Première Guerre mondiale. Bien que farouche partisan du pacifisme, Henri Barbusse s’engage comme volontaire en 1914. C’est de l’expérience des tranchées, de sa vie de soldat en première ligne qu’il tire un des romans les plus saisissants sur le basculement des nations dans le premier conflit mondial. À l’occasion de la commémoration des cent ans de la fin de la guerre 1914-1918, l’auteur et scénariste Patrick Pécherot et l’illustrateur, le scénariste de BD, Joe Pinelli publient une adaptation graphique du Feu de Barbusse. Le titre, Das Feuer , témoigne de leur choix : transposer la narration du côté allemand, évoquer l’enfer vécu par des soldats allemands, Kurt, Müller, Kropp… Une poignée de soldats, pris entre les feux de l’armée française, cherche à tâtons la tranchée qui va les sauver. Porté par un dessin en noir et blanc, Das Feuer balance un voyage au bout de la nuit, entre attaques de l’ennemi et creusements des tranchées. Le rythme est celui de l’hallucination, de la dérive mentale, le tempo est celui des corps hagards, écrasés par des pluies de feu, ensevelis sous la boue charriant les cadavres des camarades morts. Le texte d’Henri Barbusse roule ses phrases dans « la grande plaine de la guerre », dans le « cloaque, matrice universelle, mère qui nous absorbe et nous accouche ». En treize chapitres, Das Feuer déroule la saga des obus et des fusées, les hommes réduits à l’état de bêtes de somme et dont la raison défaille. Boyaux qui s’effondrent, enlisement des hommes du régiment dans des terres devenues marécages, monticules de macchabées… la chair humaine hurle, la seule logique est celle de la gadoue, des explosions et de la mort. Parsemée de trous, de fondrières, de charniers, la terre n’est plus que piège. Visages gris aux yeux vides sur paysages désolés, hérissés de barbelés. Kamerad. Camarade, Graben. Fossé, Streifzug. Dégagement, Morast. Marécage, Stimmen. Voix, Morgenröte. L’Aube… les treize chapitres ne reprennent qu’exceptionnellement les titres des vingt-quatre chapitres du récit de Barbusse.« TAC ! TAC ! BAOUM ! BAOUM ! Les coups de fusils, la canonnade autour de moi. Partout ça crépite et ça roule, longues rafales et coups séparés. Sombre et flamboyant orage qui ne cesse jamais. Je suis enterré au fond d’un éternel champ de bataille. Depuis quinze mois, depuis mille cinq cents jours, du soir au matin sans repos, du matin au soir sans répit. La fusillade, le bombardement ne s’arrêtent pas. Comme le TIC-TAC des horloges de nos maisons, aux temps d’autrefois, dans le passé quasi légendaire. On n’entend que cela lorsqu’on écoute. TAC ! TAC ! BAOUM ! BAOUM ! » L’horreur de la Première Guerre mondiale transposée dans le camp ennemi, c’est ce que Joe Pinelli tente de nous faire toucher du doigt en adaptant du côté allemand Le Feu, d’Henri Barbusse, écrivain…
Exil forcé ou volontaire, exil nécessaire. Oui, on part pour ne pas suffoquer. Mais il y a des champs de bataille…