Singulière, originale, indépendante, telle apparaît de prime abord l’héroïne de ce livre plaisant et enlevé. Noiraude, elle détonne par ce trait physique dans une famille dont tous les membres, ses parents et ses trois sœurs cadettes, sont blonds comme les blés. Son caractère indépendant, volontaire est tout à l’opposé de celui de sa mère, apathique, soucieuse seulement de cultiver avec modération les quelques arts d’agrément qu’elle a appris en même temps que les bonnes manières dans l’internat religieux dont elle fut retirée, avant la fin de ses études, pour un mariage précipité avec un homme costaud, stokas´, et bon vivant.
L’auteur tire de l’opposition entre ces deux conjoints tout à fait imprévus des effets comiques du meilleur aloi. Une sorte de goguenardise empreint, d’ailleurs, tout le récit.
Voyez, par exemple, la scène de la visite au cours de laquelle se fera la proposition de mariage, dont nous ne citerons que le portrait…