Le titre de ce recueil, L’Horloge élémentaire, indique déjà l’obsession du temps, le jeu de la mémoire, la dynamique viscérale, les déplacements oniriques. En toute logique, les poèmes qui le composent expriment à la fois le bilan d’une existence et des projections sur l’avenir. Mais la richesse du langage et la tonalité implacable des sentiments – volés à la mort, à l’amour, aux blessures – dépassent le simple constat. Témoignant d’un itinéraire insolite, peignant un univers de tension où l’anecdote familière côtoie le fantastique, où le sarcasme se mêle à la tendresse, David Scheinert circonscrit ses « dérèglements » comme on exorcise ses démons : le long d’un filet d’horreur. Dans ce recueil, l’image baroque proche du meilleur surréalisme, l’abstraction vite dérivée dans le réel et la volonté de survivre aux mille portraits du défi (la crainte de l’annulation) inventent l’éblouissement du sacré.
Auteur de L’horloge élémentaire
La poésie francophone de Belgique (Tome IV) (1928-1962)
Par ce quatrième volume s'achève un travail qui nous a pris sept années de lectures, de relectures, de recherches et de…