Faire une collection, c’est rassembler tout un tas d’objets d’une même famille, exactement comme le fait Yvette, qui ramasse tous les bouts de bois en forme de « Y ». Et il en existe autant qu’il existe de collectionneurs ! C’est ce qu’explique Mamita à Yvette, sa petite fille, en rentrant de l’école.
À travers bois, Mamita raconte : les cailloux sur le sentier, ce sont les objets favoris de son ami Luigi, car ils l’aident à se rappeler de chaque moment passé. Sacha, le cousin d’Yvette, est zinzin de toutes sortes d’objets luminescents car il a peur du noir. Quant à Mamita, elle collectionne… les collections des autres.
Les enfants sont les rois des collections. Mais de nombreux artistes aussi ont des collections (certains collectionneurs évoqués dans l’album existent réellement, artistes d’art brut notamment). C’est ce lien poétique entre l’enfance, la création, et les collectionneurs que les auteurs ont voulu explorer. Collectionner n’est pas seulement amasser. C’est aussi imaginer et regarder attentivement le monde et créer du sens. Et c’est exactement à cela que les peintures fourmillantes et colorées de Lisbeth Renardy, illustratrice belge, nous invitent : imaginer.
Auteur de L’étrange collection de Mamita
Illustratrice de L’étrange collection de Mamita
Née le 27 août 1980 à Liège
Illustration, Saint-Luc, Liège
Les êtres vivants et la nature m’inspirent chaque jour. J’utilise l’acrylique, les crayons, l'encre de Chine, … Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2014À quoi rêvent les crayons le soir, au fond des cartables ?
« Tous les enfants rêvent de devenir grands. Tous les crayons rêvent de devenir petits. » Le soir, dans le fond des cartables, les crayons rêvent. Mais à quoi ? Ils songent et écrivent des mots, des mots inventés ou des mots croisés. Ils s’imaginent en train de composer les couleurs de l’arc-en-ciel ou de rétrécir tant ils sont utilisés. Car finalement, c’est leur but ultime : laisser une trace et devenir des souvenirs. Cet album accessible est une véritable invitation à laisser voyager son imagination. Chaque page est bien dosée par le texte poétique de Zidrou et subtilement illustrée grâce au crayonné de David Merveille mélangé aux photographies de Françoise Robert. Ces trois artistes ont combiné avec talent les sonorités, les rythmes, les mots, les images, les sensations et les émotions. L’alchimie donne vie aux différents crayons représentés et à leurs aspirations. Tout naturellement, le lecteur prend le chemin des mots et les relit plusieurs fois, dans le but de s’imprégner encore plus. Il en demande, encore et encore ! À son tour de répondre à la question : « Au fond des cartables, à quoi rêvent ses propres crayons ? » (Nathalie Bouillot) Le soir, au fond des cartables, les crayons rêvent... Ils rêvent d'écrire des mots d'amour,…