L’été de Chnourka

RÉSUMÉ

Le printemps est enfin là ! Chnourka, Émile et Mirko s’affairent au potager, Tomek photographie les couleurs de la nature, Zachary développe les meilleurs clichés et Vladimir accompagne chacun en musique. Au cours d’une promenade avec Nicolaï, Mirko rencontre Justin, un voyageur solitaire. Chnourka et ses amis l’accueillent à bras ouverts et Justin s’installe dans la cabane sur l’autre versant de la colline. Les semaines passent et l’amitié grandit. C’est comme si Justin avait toujours été là. Mais l’été est bientôt fini…

Une tendre histoire d’amitiés, de rencontres et de façons d’aimer — toujours accompagnée par un bon goûter !

À PROPOS DE L'AUTRICE
Gaya Wisniewski

Autrice et illustratrice de L’été de Chnourka

Née le 28 août 1980 à Uccle

Illustration, Saint-Luc, Bruxelles CAP, Institut Roger Gilbert, Bruxelles

J’aime dessiner près d’un feu avec un petit thé. Dessiner des blaireaux endormis pour l’hiver, un petit chat au pull rouge ou encore un lapin aux chaussettes trop grandes. Les animaux humanisés sont mes sujets préférés. Autour d’eux, il y a souvent la neige, celle si claire qu’elle reflète les rêves. Pour la technique, elle est diverse : fusain, aquarelle, encre, acrylique… Je pars souvent d’images, de vieilles photos, de lieu inspirant pour y placer mes personnages… et puis je dessine comme cela vient. L’histoire s’écrira par la suite. Lauréate d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Découverte, 2019
NOS EXPERTS EN PARLENT...
ricochet

Dans une maison de conte de fées plantée au milieu d'une clairière, Chnourka et ses amis s'éveillent avec les premiers effluves printaniers. Au menu du jour : jardinage, balade et cueillette de fleurs. En chemin, Nikolaï et Mirko rencontrent Justin, un inconnu sans domicile fixe. Invité à un gargantuesque petit-déjeuner, ce dernier va rapidement agrandir le cercle d'amis de Chnourka. Puis,…


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L'oie et son frère

Les travers des hommes vus par deux oies ! Ce recueil rassemble 45 histoires courtes, des histoires animalières et philosophiques pour jeunes adolescents.  Les récits ont pour cadre une ferme appartenant à une paysanne, où l’oie et son frère mènent une vie tranquille en compagnie de moutons, de dindons et d’un chien. Contrairement aux autres animaux qui prennent plutôt la vie comme elle vientLire la suite Comme Laurel et Hardy ou Sancho et Don Quichotte, Oie et son frère perpétuent la tradition du duo de choc et de charme. Ils raisonnent sur tout – la vie, la mort, les autres, le langage – et cela résonne en nous très joyeusement. Le chapitre inaugural de ce roman constitué de courtes saynètes commence par un dilemme. Quand on est une oie faut-il partir ou non à Vila do Bispo, au Portugal ? Pour quoi faire ? Ou plutôt rester à la ferme ? L’alternative illustrée par la perspective d’un « oignon dans le derrière » mérite d’y réfléchir. Le mouton, « petit tonneau poilu » « au goût de menthe » pourrait-il aider à trouver la réponse ? Car partir c’est être fidèle à sa famille, celle des oies migratrices ; rester, c’est être fidèle à ses amis, le dindon, le mouton, le chien. Finalement, ils vont partir, mais pas trop loin, dans le froid et l’inconfort. « Mourir c’est être couché à la dure », proclame l’un des chapitres mais à deux, on fait société et on se tient chaud ! Solidarité est un des mots-clés de ces histoires accompagnées de jeux sur la langue. L’oie blanche, la sœur, l’innocente, est angoissée, elle regarde le ciel, et se pose des questions sur « fini, plein, entier » ; elle s’interroge sur la forme des vols d’oies ; elle « claudique d’une pensée à l’autre » et on la voit se dandiner jusqu’à la souffrance. Il arrive aussi que son cœur « bamboume » par amour pour la fermière. Est-ce raisonnable ? Elle peut encore parler d’une voix « raboteuse » qui fait mal. Toute question d’identité lui est douloureuse, comme « pourquoi on mange de l’herbe ? ». L’auteur joue avec les expressions, registres de langage : « Si le clignement de ses yeux émettait un son, ça l’arrangerait. Sa sœur comprendrait tout de suite que sa question l’enquiquine. » Le silence lui-même engendre une comédie du langage : entre les deux oiseaux, aucune parole, et cela dure, dure, dure ! Les animaux s’inquiètent, le silence est insupportable, la tension enfle et s’achève en éclat de rire. Le lecteur doit décrypter des mystères. Par exemple, le rat est mort, tous se sentent un peu coupables. Ils anticipent la peine de la fermière. C’est elle qui lui a tendrement donné des bonbons roses en disant « viens mon petit rat, viens ! ». Doubles sens, sous-entendus, non-dits font tout le sel de la conversation entre animaux. Ils se rient des humains représentés par la fermière à petit chignon, croquée par Gerda Dendooven. Cette philosophie existentielle est désopilante et l’humour froid, volontaire ou non, des deux volatiles nous renvoie aux échanges de Vlad et Estragon dans En attendant Godot. Les adultes liront toutes les saynètes de Bart Moeyaert comme des préliminaires à d’autres lectures savantes. 45 historiettes et autant de raisons de réfléchir, rire, sourire, s’interroger, tour à tour ou tout ensemble grâce au pouvoir de l’écriture, un rire ou « un soupir de rien qui change le monde » (p.156). De supers moments de lecture pour…