Les tulipes du Japon

À PROPOS DE L'AUTEUR
Isabelle Bielecki

Auteur de Les tulipes du Japon

Née le 3 mai 1947 en Allemagne (Passau) dans un camp de prisonniers désaffecté, de père russe et de mère polonaise. Sa famille s'installe en Belgique en 1948 sous le statut de réfugiés de l'O.N.U. La nationalité belge leur sera accordée en 1963.Après Farciennes et un passage de 5 ans dans ses mines de charbon, la famille monte à Bruxelles où Isabelle fera ses études primaires en pays flamand et secondaires à Uccle aux Dames de Marie. En 1970 elle décroche sa licence en traduction (anglais russe) à l'Institut libre Marie Haps, suivie en 1974 par un diplôme d'aptitude à l'enseignement décerné par le CERIA et en 1989 par un graduat en assurances à l'INFAC. Presque toute sa carrière se fera dans les assurances, principalement dans une entreprise japonaise où elle deviendra marketing manager.Obsédée par l'écriture, Isabelle Bielecki hésitera longtemps avant de se lancer dans le monde des lettres belges. Le destin tragique de sa famille, lié à la guerre et à la déportation, étant trop dur à mettre en mots. Elle y parvint pourtant en 2005 avec une autofiction intitulée Les mots de Russie qui obtint en 2007 le prix littéraire des amis des bibliothèques de Bruxelles.Les étapes de la vie d'Isabelle déterminent les thèmes abordés dans ses écrits.1. La mémoire liée au déracinement, est illustrée par 3 pièces de théâtre La grange, Promenade sur l'eau et L'oubli est devermeil, 2 recueils de poésie Rêves sous le vent et Le labyrinthe de papier et 1 roman Les mots deRussie. 2. la passion et la folie créatrice avec 2 pièces de théâtre Valse nue et La rose des sables, 1 recueil de poèmes Plumesd'Icare et 2 nouvelles L'amour à marée basse et L'oeuf à la coque parues dans Fragments d'Eros.3. la sérénité et l'esprit zen avec un recueil de poésie Petite musique pour centinterprètes ou Comment devenir poète qui introduit la notion du «stichou» et une courte pièce de théâtreles billes du gitan.4. l'érotisme amoureux et la liberté avec un recueil de poésie les jalousies d'Aphrodite et la création d'un groupe littéraire les Saintes nitouches. Isabelle Bielecki fait partie des associations littéraires suivantes:
  • Membre de l'Association des Écrivains belges de langue française

  • Secrétaire Générale et membre du Conseil d'Administration du Cercle littéraire Jane Tony

  • Membre du Cercle littéraire des Communautés européennes.

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Après un premier roman Les mots de Russie (éd. E.M.E.), remarqué par le prix des Amis des Bibliothèques de la Ville de Bruxelles, plusieurs recueils de poésie ainsi que des pièces de théâtre et des nouvelles, Isabelle Bielecki propose un deuxième roman, Les tulipes du Japon, aux éditions M.E.O. Le roman d’une femme au parcours étonnant à travers lequel le lecteur est en droit de lire des accents autobiographiques, à partir des éléments que lui fournit la quatrième de couverture.L’éditeur, l’écrivain Gérard Adam, nous informe en effet qu’Isabelle Bielecki est née en 1947 dans la ville bavaroise de Passau, d’un père russe et d’une mère polonaise, tous deux rescapés des camps, passé familial qu’elle partage avec…


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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

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