Auteur de Les petits pères 1983
Frédéric Jannin est né le 4 décembre 1956 à Uccle en Belgique. Son père vient du monde de la publicité qu'il a abandonné pour se consacrer à la peinture. Dès son plus jeune âge, Frédéric Jannin a voulu dessiner comme papa, et à quatre ans, il gribouille d'après Franquin, Morris ou Peyo des schtroumpfs, des Gastons et des Lucky Luke. Vers l'âge de 15 ans, passionné par le dessin, la musique et l'audio-visuel, il contacte Jacques Careuil qui lui propose d'illustrer Tempo, une émission de télévision pour les jeunes. Lors d'un reportage pour cette émission, il rencontre Dan Lacksman qui l'initie à la magie des synthétiseurs. Jannin compose bientôt la bande son de quelques courts métrages. Fan de rock, il lit assidûment la rubrique de Piero kenroll dans le Télémoustique. En 1977, avec Thierry Culliford (le fils de Peyo), il crée "Germain et Nous" pour l'inimitable "Trombone Illustré", ce démentiel canard animé par André Franquin et Yvan Delporte. Il enchaîne ensuite avec "Les collectionneurs", une suite de gags écrits par Delporte. En 1984, il dessine "Jimmy Laventure" sur un scénario de de la Royère chez Dargaud. L'année suivante, il conçoit "Nouga le rat" dans le magazine l'Argonaute. Parallèlement, Jannin joue de la musique (Bowlings Balls, Zinno) et participe, depuis 1989, à différentes émissions télévisées (Les Snuls sur Canal+ Belgique). Depuis janvier 1995, on peut voir Jannin en compagnie de son compère Liberski dans "J'aime autant de t'ouvrir les yeux", une émission hebdomadaire de sketches minimalistes. En avril 1996, la première bande dessinée issue de leur collaboration "les aventures de petit Jules et pépé Jules" est parue chez Casterman. En 2003, L'intégrale de "Germain et nous" paraît au Lombard. Fred fait également désormais partie du noyau du Jeu des dictionnaires. Mais il trouve encore le temps de nous préparer un double CD des Bowlings Balls. Et puis en BD, une nouvelle série : "Les Zaduzado" actuellement en prépublication dans Télémoustique et à paraître au Lombard.
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…