La famille Gugusse au complet, Boris, Doris, Balou, Éléana et Ted, s’apprête à prendre l’avion direction le Yolcame pour célébrer le mariage d’une cousine — et les valises sont à peine closes que déjà, c’est le chaos : Ted s’est enfermé dans les toilettes qu’il vient de boucher, puis le RER qui mène à l’aéroport annonce un dangereux retard, le sac de pique-nique a été confondu avec une poubelle à jeter, un marginal agresse la famille, tout ça alors que le voyage n’a même pas encore vraiment commencé.
Autrice et illustratrice de Les Gugusse en vacances
Les Saisons de la vie : Accordailles (tome 1)
Si filles et garçons se côtoient parfois jusqu'à l'âge du catéchisme, après, c'est le gouffre ; le gynécée d'une part, l'atelier ou le chantier d'autre part. Quand ils sont en droit de se revoir, ils sont devenus des étrangers parfaits ; la gamine à qui on crêpait le chignon à la sortie…
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…