Les Gueux de mer


RÉSUMÉ

 

«Cet ouvrage a été composé dans le but d’offrir aux lecteurs le tableau fidèle d’une époque glorieuse pour la Belgique. On a voulu rappeler à ceux qui connaissent l’histoire de notre patrie, et montrer à ceux qui l’ignorent, quel fut l’excès de l’oppression sous laquelle un gouvernement étranger fit gémir ces malheureuses provinces; comment nos ancêtres surent défendre leurs droits; et par quel mélange extraordinaire de génie, de persévérance, de courage et de vertu, un…


DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)
Lire un extrait Pendant les premières années du règne de Philippe II vivait à Bruges un vieux gentilhomme flamand, issu d'un sang illustre, et possesseur d'une fortune immense. C'était Jean de Bruges, seigneur de Gruthuysen. Longtemps, il avait signalé sa valeur dans la carrière des armes; et plus d'une fois, dans la guerre d'Allemagne, il avait tiré du péril l'empereur Charles-Quint et son fameux général Ferdinand Alvarès de Tolède, duc d'Albe. Mais quand ses cheveux commencèrent à blanchir, et qu'il eut vu le dernier de ses enfants, Gildolphe de Bruges, mourir sur un champ de bataille de la mort des héros, il déposa son armure, et revint dans sa patrie consacrer ses dernières années à l'éducation de son petit-fils; Louis de Winchestre, seul rejeton de l'antique race des Gruthuysen. À la même époque, le comte de Waldeghem, brave officier qui avait accompagné de vieillard dans presque toutes ses campagnes, perdit son épouse, et le chagrin qu'il conçut de cette perte le détermina à quitter un pays où tout lui rappelait celle qu'il avait tant aimée. Il prit donc la résolution de faire le voyage d'Espagne et avant de partir il confia à la protection du seigneur de Gruthuyzen sa fille Marguerite, dont la naissance avait coûté la vie à sa mère. Jean de Bruges avait reçu avec joie ce dépôt précieux : les deux enfant furent élevés ensemble, et ils devinrent presque également chers au vieux gentilhomme. Déjà cependant grondait l'orage qui devait bientôt éclater sur les Pays-Bas. L'hérésie de Luther et de Calvin faisait des progrès rapides, tandis que le roi Philippe empiétait chaque jour sur les droits de la nation et préparait de longue main l'établissement de l'Inquisition et du pouvoir absolu. Fidèle à l'exemple de ses aïeux, le seigneur de Gruthuyzen resta également attaché à la foi catholique et aux privilèges de la Flandre : il inspira aux enfants qu'il avait voulu élever lui-même une piété douce et bienveillante, un patriotisme sans exagération; et ses leçons fortifiées par ses exemples firent germer toutes les vertus dans leurs jeunes cœurs.
Table des matières Introduction de Raymond Trousson Préface de Henri Moke Les Gueux de Mer

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Les Gueux de mer"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9548 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

L’Itoi

D’abord remarqué comme nouvelliste, dans la revue Marginales et trois recueils édités entre 2012 et 2018…