« En 1944, vous étiez des enfants ou des adolescents. Vous avez vécu l’arrivée des Américains à Liège. Vos souvenirs se rapportent à la grande Histoire. Racontez-les…»En 2004, Ralph Demy lance cet appel aux lecteurs d’un journal de Liège.Son incitation aux témoignages rencontre un énorme écho. Les lecteurs se pressent à la rédaction pour raconter leurs souvenirs sacrés. Et Ralph les recueille avec ferveur…Extraordinaires…
Chez Bernard Gheur, la nostalgie est un peu comme une seconde nature. L’essentiel de son œuvre réussit la gageure d’être à la fois ancré dans le quotidien liégeois qui lui est cher, mais aussi de tracer un portait très juste de la jeunesse des années soixante, celle qui, un peu plus tard, communiera à Woodstock ou sera sur les barricades à Paris. De ce point de vue, on peut soutenir que Bernard Gheur a eu des intuitions très subtiles de ce qui évoluait dans l’esprit de la jeunesse, et dans le sien en particulier, dans les années cinquante et soixante : l’opposition au monde adulte dans Le testament d’un cancre, la passion du cinéma dans La scène du baiser, La bande originale ou Nous irons nous aimer dans les grands cinémas,…
Le passager d’Amercœur, le lecteur fait bien vite sa connaissance, dans le souvenir de l’instance…
«Depuis la révolution verte, les jouisseurs et les hédonistes sont emmenés, sous…