Ma famille maternelle vient de Nazareth, un village entre Turenne et Noailles, au sud de Brive-la-Gaillarde, dans cette France du milieu où l’absence de côte, de repère, rend difficile de positionner précisément sur une carte des villes aux noms pour moi aussi familiers qu’exotiques.
Enfant, j’ai longtemps laissé tout cela flotter ; on roulait heureux vers le moulin de Billet, le gouffre de Padirac ou le lac de Chasteaux, sans que jamais je ne sache quelle direction l’on suivait ni combien de temps le voyage durerait.
Je me souviens d’une fois où mon grand-père est arrivé deux ou trois jours après nous à Nazareth. Je devais avoir six ans. On s’est mis à table, on a bien mangé et beaucoup, les adultes ont parlé et bu, et à la fin du repas je me rappelle m’être dit que j’étais heureux que Pépé soit si bien accueilli dans la famille. Je n’avais pas compris qu’il était chez son frère. Je connaissais ces gens un peu comme la Corrèze, sans…
Lettres de Liège. Littérature wallonne, histoire et politique (1630-1870)
Genre : Essais littéraires Editeur : en coédition avec Le Cri Format : 16 X 24 cm Nombre de pages : 253 p. Date de publication : 2012 ISBN : 978-2-8710-6593-7 Prix : 21,00 € À propos du livre L’ouvrage entend saisir une image des lettres dialectales, en région liégeoise, à trois moments privilégiés de leur histoire. Des Dialogues de paysans offrent un tableau des misères de la guerre au XVIIe siècle. Inscrits dans le cadre de conflits internationaux, ils se lisent également sur la toile de fond de la politique communale, où s’affrontent Chiroux et Grignoux. Le « Théâtre liégeois » du XVIIIe siècle renvoie à la guerre de Sept Ans et au choc culturel, notamment linguistique, que représente le contact avec les troupes françaises. Enfin, on met en évidence combien le « renouveau dialectal » du milieu du XIXe siècle, illustré par la création de la Société liégeoise de Littérature wallonne en 1856, est préparé par une importante production politique opposant catholiques et libéraux francs-maçons. Cette littérature militante comporte une évocation de la ville mosane et des bouleversements urbanistiques contemporains à laquelle l’amateur pourra trouver le charme des photographies d’autrefois. La « poésie ouvrière » y promène le lecteur des alentours du vieux pont-des-Arches, avec la « nouvelle » tour de Saint-Pholien, vers l’ancien Collège communal, le Jardin Botanique, le marché aux fromages de la place…