Le passeur de lumière: Nivard de Chassepierre maître verrier

RÉSUMÉ

« La lumière est diffuse », dit Rosal de Sainte-Croix au jeune Nivard de Chassepierre.  » Elle est fugace, changeante, capricieuse. Elle a toutes les ruses. Jamais tu ne seras satisfait de ton ouvrage, si beau soit-il. Jamais tu n’auras assez de couleurs dans tes casiers pour donner vie à un vitrail comme tu le souhaites, jamais tu n’auras la certitude de colorer juste comme on chante juste. Qu’importe! Tes pas partent du feu et tu dois atteindre le feu, devenir un maître en ton art.  » Nivard ne déçut pas le chevalier qui attendait de lui la plus vertigineuse escalade jamais rêvée vers la lumière. Animé par une passion presque charnelle pour le verre et ses sortilèges, il récolte d’Orient en Occident les couleurs alchimiques de nos cathédrales. Il œuvre en Bavière, à Saint-Denis, au Mans, à Chartres… La quête déchirée de ce « passeur de lumière » sera alors celle d’un artisan sublime, funambule oscillant entre le ciel et l’ombre…

À PROPOS DE L'AUTEUR
Bernard Tirtiaux

Auteur de Le passeur de lumière: Nivard de Chassepierre maître verrier

Bernard Tirtiaux est né à Fleurus (Martinrou) le 11 avril 1951, marié, père de trois enfants (deux garçons musiciens et une fille peintre). Il décrit sa vie d’artiste selon trois parcours. Parcours verrier Dès ses dix-sept ans, Bernard Tirtiaux est attiré par la magie du vitrail. Son premier travail : la chapelle de Martinrou construite en 1938 par son grand-père. Après ses humanités gréco-latines, il étudie le Droit parallèlement à l'Académie des Beaux-Arts de Louvain où il suit des cours de dessin, de peinture et de gravure, puis il passe un an à l'Institut Supérieur Artistique de la Cambre, à Bruxelles. Mais l'atmosphère de cette école lui convient mal. Il préfère la pratique directe et part se former en France où il apprend son métier dans différents ateliers. Il s'arrête sept mois au Village médiéval de La Hume, près d'Arcachon, puis, à la demande des Monuments Historiques du Limousin, il réalise une grande verrière pour le château classé de Couzeix, près de Limoges. Ensuite, il exécute les vitraux de la synagogue de Livry-Gargan, près de Paris, et expose au Salon des Artisans d'Art à Paris. Revenu en Belgique en 1975, il installe son atelier à Fleurus, dans la ferme familiale de Martinrou. Il participe aux animations des Fêtes de Wallonie à Charleroi en 1979 et 1980, expose avec les verriers belges aux Métiers d'Art du Brabant à Bruxelles et à l'Abbaye de Dieleghem, monte un atelier dans les Jardins du Maïeur à l'occasion des fêtes de Mons passé-présent. En mai 1984, il est retenu pour le prix Jules-Marie Destrée au Musée du Verre de Charleroi, et obtient une importante commande de grands vitraux pour des bâtiments privés en Suisse. En novembre1984, il expose en solo au Musée du Verre de Charleroi. Rompu aux techniques anciennes, Bernard Tirtiaux développe aussi bien d'autres formes d'assemblage et d'utilisation du verre comme la maçonnerie, le collage, le sablage, le travail sur miroirs. En 1985, une de ses œuvres, alliant verre, miroir et inox participe à l'exposition “Art verrier en Wallonie de 1802 à nos jours”, qui se tiendra à Paris du 17 octobre au 24 novembre 1985 au Centre Wallonie-Bruxelles avant d'être présentée à Mons, Charleroi, Liège, Namur en 1987, ainsi qu'au Québec et en Finlande. Bernard Tirtiaux a dessiné et réalisé plus de 500 vitraux, tous originaux pour des maisons particulières, des édifices religieux, des bâtiments publics. Relevons plus particulièrement, (outre les vitraux du village médiéval de La Hume, la synagogue de Livry-Gargan et le château classé de Couzeix), les vitraux du Casino de Namur (une première série en 1986, sur le thème des cartes à jouer, puis, en 1994, une fresque de 60 mètres carrés représentant une course de chevaux), les vitraux réalisés pour l'église Saint-Rémy de Montignies-sur-Sambre, ceux de la communauté de La Poudrière à Bruxelles, ceux de la chapelle de la Clinique Notre-Dame de Gosselies (1987), ceux de la chapelle de la Colline de Penuel à Mont-Saint-Guibert (décembre 1992). En mai 1996, il implante une "cathédrale de lumière" de sept tonnes au Centre de l'Europe des Quinze, à Viroinval. En 1997, il expose à Viroinval, puis à Namur et à Bruxelles, des sculptures de verre. En 1999, il réalise des vitraux pour le Château du Val Saint-Lambert (parcours-spectacle sur l'art du verre et du cristal). En 2000, il crée des vitraux pour l'église romane d'Esquelmes. En 2001, il installe cinq sculptures de verre musicales (Orgues, harpe-carillon, fontaine, sphère géante, kaléidoscope) dans le parcours ludique du Val Saint-Lambert. Parcours littéraire Sa première expérience d'écriture remonte à l'année 1972 : «La profanation», une pièce coécrite avec son frère, François Emmanuel. Pendant près de vingt ans, Bernard Tirtiaux se cantonnera à la création de poèmes, de chansons (une soixantaine), de pièces de théâtre (une huitaine). Plusieurs disques verront le jour (chansons tirées de “La loge”, “Gris-vert, gris-bleu”, “Allumette”, “Entre le ciel et l'ombre”). Parmi les pièces montées à ce jour, il y a La loge (créée en 1981, reprise en 2001), «Westerbork 43» (créée en 1991), «Parole de pierre» (créée en 1996 à Tourinnes la Grosse et publiée aux Éditions Nauwelaerts), «Vol d'éternité» (créée en 2000 et publiée aux Éditions Ancrage). Son premier roman, «Le passeur de lumière», voit le jour en 1993. Sorti chez Denoël, il est consacré “Livre de l'été” à Metz en juin de la même année, Prix “Lire Élire”, Prix des Lycéens. «Les sept couleurs du vent» suit en février1995 (Prix littéraire du quartier latin, Prix “Relais H” du roman d'évasion, Prix des auditeurs de la RTBF, Prix de la Bibliothèque Centrale du Hainaut 1996). «Le puisatier des abîmes» sort en mai 1998. Publiés par Denoël, les trois romans sont également édités en livre de poche (Folio). Les deux premiers ont été traduits en allemand, «Le passeur de lumière» également en roumain et en croate. Un quatrième roman, «Aubertin d'Avalon», est paru en mars 2002 aux Éditions Jean-Claude Lattès. Parcours théâtral Bernard Tirtiaux est aussi fondateur de la Ferme de Martinrou, où il a bâti son propre espace théâtral (deux salles de 100 et 260 places, de vastes espaces pour recevoir, exposer, organiser des stages, un atelier polyvalent où furent construits de nombreux décors). Il y éprouve depuis vingt ans ses textes et ses musiques et, entouré d'une équipe enthousiaste et dynamique, y accueille chaque année une quinzaine de spectacles originaux choisis par son épouse, Pascale Hers. Son objectif : “Fidéliser un public et partager avec lui émotion et passion.” Pari tenu : Martinrou, lieu de création, de diffusion et de formation (une cinquantaine de stages créatifs y sont organisés chaque année) compte 1.200 abonnés et affiche aujourd'hui complet pour chacune de ses activités. Hors murs, Bernard Tirtiaux aura travaillé comme comédien avec J.C. Idee, H. Ronse, M. Dorsel, F. Emmanuel, P. Jaccaud, M. Tanner, D. Donies… Metteur en scène, il a monté «Tais-toi et chante», «Bas les masques…», «Sanguines», «Westerbork 43», «Scène de méninges» de et avec Bruno Coppens, «Tout nous sourit», «Vol d'éternité», «Hugo dans tous ses états»… Scénographe de ses propres spectacles, il a construit et imaginé plusieurs décors pour, entre autres, le Théâtre de la vie.

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