Un constat tout d’abord : Le déficit des années antérieures est un objet soigné. Très classe. « Fait maison », pourrait-on dire. Ou du moins ayant les qualités de tout objet conçu avec amour. Se parant soudainement d’une aura qui le distingue des autres. Le déficit des années antérieures ne diffère pas en cela des autres livres d’Éric Thérer. Un poète pourtant qui aime s’affranchir de la page. Sortir ses poèmes du petit monde des livres et des revues, pour nous les dire, asséner sur scène, entouré de comparses, d’amis musiciens électro-contemporains.Sont d’ailleurs repris, dans ce Déficit, bon nombre de textes que Thérer, depuis quelques temps, lit et nous fait entendre au sein…