On allume des feux dans l’obscurité. Les jeunes gens sont enlevés à leur mère, emmenés de l’autre côté du fleuve, dans le monde sauvage. Ils subissent la mort rituelle à l’enfance et toutes sortes d’épreuves, reçoivent un enseignement, absorbent des breuvages magiques. Les filles sont suspendues, avant d’être instruites des secrets de la sexualité. Il ne suffit pas de naître, encore faut-il naître à soi-même et au monde.
Dans Le Chant de soi-même, Jean-Pierre Otte réunit, sous forme de récits, les rites d’initiation du cercle polaire à l’Océanie, où se mêlent la mémoire et l’imaginaire, une insatiable curiosité pour autrui et la faculté de faire admettre au lecteur, par la grâce d’une écriture enchantée, que les rites primitifs apparemment les plus éloignés de notre culture moderne en sont la cause et la nécessité.
Akli doit traverser le désert pour aller chez son oncle et affronter les méchants génies. Il demande à Azumar le chameau de l'accompagner et pour le convaincre, il lui propose…
"Un beau livre, sobre, vif, qui rend tangibles les saisons et les heures. Les illustrations d’Anne Leloup devancent ou suivent le poème avec la force sereine des empreintes." Critique de Françoise Lison dans Le courrier de l’Escaut paru en octobre 1999. Extrait : "A force de se chercher de se trouver de se perdre de rouvrir le sentier des rencontres de déplorer les malentendus les impasses de célébrer les retrouvailles ils déboucheront dans la clarté sans fin" [Source : Le site des éditions…