Le Carnet et les Instants - n° spécial - juillet 2023 - Spécial Espace Nord


Sommaire

  • Édito
  • Espace Nord a quarante ans
    Laura Delaye, Nausicaa Dewez

    Magazine

  • Ouverture
    Un espace non-euclidien
    Jean-Marie Klinkenberg
  • Histoire
    Espace Nord : quarante ans d’édition
    Tanguy Habrand
  • Histoires
    Espace Nord et nous (1) L’insolite et l’à-côté
    Charlyne Audin
    Une collection et un compagnonnage
    Jacques Carion
    Des découvertes littéraires
    Françoise Chatelain
    Une littérature vivante
    Sophie Creuz
    «Tu vogues, en ce cas, rat d’eau et nous méduses /
    en cherchant à troquer l’océan pour l’écluse» (André Blavier)
    Rony Demaeseneer
    La joie et la fierté de participer à l’aventure
    Marie-Christine Duchêne
    Des auteurs, des livres et… un ratage
    Joseph Duhamel
  • Enseignement
    La littérature belge à l’école. Variable et ajustements d’une collection
    Laura Delaye
  • Graphisme
    Une charte graphique, entre évolutions et stabilité
    Emelyne Bechet
  • Les instantanés des AML
    Les archives d’Espace Nord: un continent d’archives à explorer
    Laurence Boudart
  • Rencontre
    Jean-Luc Outers: « La collection est devenue une marque »
    Laurent Moosen

    Agenda

  • 2023, une année anniversaire
    Nausicaa Dewez
  • Histoires
    Espace Nord et nous (2) Une collection assez unique
    en son genre
    Vincent Engel
    Le patrimoine littéraire est-il soluble dans le numérique ?
    Philippe Goffe
    «Ramené aux vivants»
    Caroline Lamarche
    Neel Doff en rap
    Julien Martini
    Un kaléidoscope, et en deux temps
    Muriel Molhant
    De la mort à mourir. À propos de trois visages de l’écrit
    Yves Namur
    Un peu d’histoire
    Marc Quaghebeur

Leur préférence
9 Espace Nord par 9 écrivains

Le choix de Carl Norac, La région du cœur de Fernand Dumont
de Patrick Delperdange, Les villages illusoires d’Emile Verhaeren
de Colette Nys-Mazure, Ça rime et ça rame de Liliane Wouters
de Frédéric Saenen, Délivrez-nous du mal de Robert Vivier
de Véronique Bergen, Julie ou la dissolution de Marcel Moreau
de Jean Claude Bologne, La derelitta de Vera Feyder
d’Ariane Le Fort, La seconde vie d’Abram Potz de Foulek Ringelheim
de Nathalie Skowronek, Une enfance gantoise de Suzanne Lilar
de Joseph Ndwaniye, Quatrième étage de Nicolas Ancion

 

 


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Les Choses que l’on ne dit pas

Daniel Arnaut entre dans la collection Espace Nord par la publication de deux récits partageant une thématique commune : la figure paternelle. Au début des Choses que l’on ne dit pas (2006), un homme quitte une chambre d’hôpital et tente de se ménager un sas de décompression avant de retourner à l’air hivernal des bien-portants. Il observe, dans le hall principal, les malades et visiteurs qui circulent ou stationnent, et interagit malgré lui avec certains d’entre eux. Il vient de laisser son père sur son lit de mourant. En cinq tableaux, le narrateur évoque la vie qui fuit un corps amaigri et perclus de douleur, la raison qui s’envole d’un esprit vif : sa tête un terrain vague / d’où les idées s’échappent en désordre / comme des animaux hors d’un enclos mal fermé / piétinant furieusement sur leur passage / toute apparence de raison / (et le pire de tout / fils j’ai l’impression de devenir bête / c’est qu’il s’en rend compte) Dans une versification libre et personnelle (sans ponctuation, hormis des parenthèses), il prend notamment acte de la mutabilité du monde et de l’environnement urbain, du cycle des saisons, de la distanciation des rapports familiaux (ascendants comme descendants).Dans Commander et mentir (2016), recueil inédit de quinze longues phrases (constituant chacune un chapitre), on retrouve les mêmes personnages, quelques années avant l’hospitalisation. Le père, à l’aube de sa retraite, est foudroyé par une dépression : « je n’avais pas le souvenir de l’avoir vu auparavant dans un état pareil, même s’il avait un tempérament que définit bien le vieux mot atrabilaire, ou l’expression se faire un sang d’encre, il s’empoisonnait littéralement avec ses idées noires ». Les causes sont multiples et sédimentées, la goutte qui a fait déborder le vase de larmes se condense en une promotion au sein de son usine, Cockerill. De simple manœuvre, il est devenu brigadier, et enfin contremaître sans en avoir ni l’étoffe ni l’envie. Une fin de carrière en total décalage, alourdie de séminaires animés par des psychologues tant investis de l’idéologie managériale que condescendants, et qui ouvre les vannes des frustrations enfouies et de la vulnérabilité… Un contrechant en mineur, sourdement psalmodié, tout de sobriété et de cohérence sur une relation filiale touchante. Samia HAMMAMI ♦ Lire…